L’Eglise catholique accueillait samedi 8 octobre, enfants, catéchumènes, parents, animaux et leurs
propriétaires. Une église pleine d’amour, de partage et d’écoute. L’abbé Olivier Jelen a célébré la
bénédiction en présence de la société fribourgeoise pour la Protection des Animaux. L’occasion de se
poser la question « Pourquoi nos refuges débordent d’animaux abandonnés, pourquoi traitons-nous
l’animal comme un objet, comme un numéro. Pourquoi notre Amour n’est-il pas égal envers toutes les
créatures ?
« Donne-nous Seigneur, un cœur nouveau, mets en nous un esprit nouveau ! »
Nathalie Genilloud, présidente de la SPA-Fribourg, invitée pour la messe des animaux s’interroge.
Faire du mal à un animal est punissable par la loi, on leur reconnait une dignité et la loi exige
que cela soit respecté. L’animal a des droits et son détenteur des devoirs ! « Mais alors pourquoi
notre refuge compte aujourd’hui plus de 100 chats, 31 chiens et 77 petits animaux (lapins, etc.).
Pourquoi notre refuge, comme tous ceux de mes collègues dans d’autres cantons, débordent de tous ces
animaux abandonnés ou pris en charge suite à de graves maltraitances ? Alors pourquoi adopter un
animal ? Combler un vide, s’offrir un nouveau gadget parce que l’animal est joli et à la moindre
contrariété on l’afflige de tous les torts et on l’abandonne… triste société !
Dans son homélie l’abbé Olivier Jelen : « Oui, Seigneur, comme nous venons de le chanter
qu’elles sont belles tes œuvres que tu as toutes créées dans un amour sans retenue, d’un amour égal
envers toutes les créatures. Comment ne pas nous émerveiller devant cette diversité de couleurs, de
formes, d’animaux, d’insectes, d’arbres et de fleurs. Alors oui, ces œuvres merveilleuses, sans égal
qu’est la Création, nous sommes invités à la préserver, à la choyer. Ces derniers mois nous ont
permis de se rendre compte que nous devons changer nos habitudes de consommation, de production. Il
nous faut infléchir la courbe de la croissance du développement économique à tout prix. Non au
libéralisme économique sauvage qui ne perçoit le reste du créé uniquement comme un réservoir immense
dans lequel on peut se servir à outrance ».
En cette fête de Saint François d’Assise, ouvrons notre cœur, nos pensées pour tous ces
animaux qui sont les victimes collatérales de la guerre. Ils ne comprennent pas mais ils souffrent
du désordre voulu par l’homme. Dans l’exode de guerre qui a suivi l’attaque de la Russie en Ukraine,
on a pu apercevoir, parmi les réfugiés également tels chiens, tels chats accompagnés son maître.
Demandons à Dieu d’élargir nos prières envers tout ce monde souffrant et que l’Amour triomphe
définitivement sur la haine et la violence… et ceci entre tous les êtres vivants » Abbé Olivier
Jelen. L’automne, lorsque nous nous promenons, nous admirons dans les forêts, les feuilles
d’arbres et d’arbustes de toutes les couleurs. Nous admirons l’herbe qui se transforme, les
champignons qui se mettent à pousser, la vigne qui se trouve prête à la vendange. Pardonne-nous mon
Dieu, si trop souvent, à la place d’exercer ta bonté, ta bienveillance envers tous les autres êtres
vivants, nous les tyrannisons. Sachons puiser en nos cœurs un amour incluant toutes les créatures.
Et qu’à travers leur animal de compagnie, les personnes seules aient la chance d’avoir à leur côté
un Etre qui leur redonne espoir et joie de vivre dans la confiance et le partage.
Dany Schaer
Paru dans l’Echo du Gros-de-Vaud le 12 octobre 2022
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