C’est en l’église catholique de Payerne que l’abbé Olivier Jelen a célébré la bénédiction samedi 25
septembre. Une église pleine de chaleur, d’amour, de partage. Ils étaient nombreux à partager ce
moment de foi et prier pour les animaux, les insectes, toutes les autres créatures que l’on
rencontre sur notre chemin. L’occasion aussi de découvrir L’Arche de Kira, une association venue
dire pourquoi elle œuvre pour la protection des animaux et les adoptions de chiens abandonnés.
« On n’a pas deux cœurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un cœur ou on n’en a
pas ». Lamartine
Ils arrivent avec un chien, un chat dans son panier ou encore deux canards dans les bras. Ce
rendez-vous où les anecdotes, histoires émouvantes et espoir se racontent au pied de l’église n’est
pareil à un aucun autre. Peut-être parce qu’il touche au plus profond de notre conscience et nos
responsabilités vis-à-vis de l’animal. Cet être vivant qui partage tout sans conditions. L’histoire
de l’Arche de Kira débute pour sa présidente Maryline avec l’accident de son chien Kira, mort sous
les roues d’un camion. De ce chagrin elle en a fait une association qui se bat pour la protection
des animaux abandonnés et des adoptions. Nous rencontrons Casper et Blue (en fin de vie) et l’espoir
pour sa propriétaire que l’Amour soit plus fort et offre encore un peu de temps… Dominique et
Vanille qui se souvient : « mon chien d’un jour à l’autre ne m’approchait plus. Sans comprendre
j’avais l’impression de sentir mauvais. Les analyses médicales révèleront un cancer du sein. « Ce
chien m’a sauvé la vie ».
Dans son homélie l’abbé Olivier Jelen ose la question que nous pouvons nous poser « Voulons-nous que
d’année en année nous assistions au même refrain, au même chant du cygne. Souhaitons-nous que nous
assistions comme impuissant à la disparition des espèces aussi bien animales que végétales. Dans une
église, dans un lieu de culte, pouvons-nous affirmer en toute sérénité, que c’est le plan de Dieu
voulu pour ce monde ? Respectons-nous le projet de Dieu initial, dit de la Genèse, quand notre
société moderne contribue depuis plusieurs décennies à des destructions en masse des espèces ?
Dernière preuve, s’il en fallait à cette prise de conscience nécessaire, qui en appelle au
changement de l’Homme et de son comportement afin qu’il arrête d’être un prédateur pour les autres
êtres vivants, celui du dernier rapport du GIEC : Depuis 1900, les disparitions d’espèces ont été,
selon un rapport, multipliées par 1’’, soit un rythme sans équivalent depuis l’extinction des
dinosaures. La biomasse de mammifères sauvages a diminué de 82%, les écosystèmes naturels ont perdu
la moitié de leur superficie et un million d’espèces sont menacées d’extinction, tout cela en grande
partie à la suite d’actions humaines.
L’animal est une aide indispensable pour l’Homme. Sans la complicité de l’animal l’Homme peut se
trouver en danger. Le combat pour changer le regard que portent les Humains sur les animaux est la
clef de voûte de la paix planétaire. Chaque vie possède une valeur intrinsèque indépendante de
l’utilité qu’elle peut représenter pour les intérêts et les jugements humains. Chaque vie est
porteuse d’une volonté de poursuivre sa propre existence et en ce sens, elle doit être
respectée…Puissions-nous entrer dans cette dynamique de foi, d’espérance ».
Dany Schaer
25 septembre 2021
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