Page d'accueil du site
Affichage du menu pour petit écran (smartphone)
Reportage: Truffière didactique
Page précédente
Page suivante

Bonvillars

La truffière didactique voit le jour

La truffière didactique voit le jour - Bonvillars, janvier 2020. Reportage de Dany Schaer, journaliste photographe
De gauche à droite : Pierre-Yves Masson,
Iana
(une chienne de race italienne Lagotto Romagnolo)
et Alexandre Bula
avec la truffe que Iana vient de déterrer
Reportage de Dany Schaer, journaliste photographe
Reportage de Dany Schaer, journaliste photographe

Pierre-Yves Masson, dit PYM, garde forestier, nous accueille avec sa chienne IANA pour une journée découverte. L’occasion d’arpenter la forêt environnante et voir l’évolution de la truffière située derrière le Château sur une parcelle de 6000 m2 mis à disposition par la commune. Elle compte aujourd’hui quelque 250 arbres de douze essences différentes.

L’écrivaine Colette qui avait baptisé la truffe « la gemme des terres pauvres » disait : Si j’avais un fils à marier, je lui dirais : « Méfie-toi de la jeune fille qui n’aime ni le vin, ni les truffes, ni les fromages, ni la musique ».

La brume est tenace ce jour de fin novembre, la forêt silencieuse alors que nous marchons sur un tapis de feuilles mortes. Iana, chienne de race italienne Lagotto Romagnolo, regarde Pierre-Yves Masson, son maître. Une petite boîte à la main le garde forestier lui signale avec un biscuit que le travail peut commencer. Pas 30 secondes ne s’écoulent que déjà une première truffe pointe entre les pattes de Iana. Délicatement Pierre-Yves dégage cette petite merveille et félicite son chien qui repart aussitôt. La collaboration entre Pierre-Yves et l’animal est saisissante. Une complicité faite de regards, de récompense, compréhension silencieuse unissant le truffier et son chien, animés d’une même passion. « C’est la relation entre le maître et le chien qui est primordiale. Elle est presque aussi symbiotique que celle qui lie le chêne et ses racines mycorhizées. Cette recherche de truffes avec un chien s’appelle le cavage », relève Pierre-Yves Masson en souriant. La cueillette se poursuit, le panier se remplit et deux heures plus tard nous nous retrouvons avec Alexandre Bula devant un plat de pâtes aux truffes préparé par Pierre-Yves Masson. Un vrai délice que nous partageons avec respect tout en parlant truffes, forêts, climats, recettes!

Depuis 2012, L’Association Première Région Truffière de Suisse (APRTS) œuvre pour le développement économique et touristique de la truffe. Née grâce à l’initiative de passionnés, elle regroupe des personnalités issues de tous horizons. Son comité est présidé par Pierre Pittet », explique le trésorier Alexandre Bula qui se réjouit de voir la région proposer des projets agro-touristiques autour de la truffe – ballades à la découverte de la truffe ; cours de cavage ou encore dégustations. « C’est intéressant de voir l’intérêt grandissant porté à ce produit en gastronomie. La truffe aiguise la curiosité et notre association incite à une utilisation respectueuse du produit. Chaque année depuis 2009, le marché de Bonvillars accueille des milliers de visiteurs ».

La première truffière didactique de Suisse et d’Europe a été inaugurée le 3 décembre 2016 à Bonvillars. Une trentaine de « Compagnons de la Truffe Vaudoise », ont participé à la plantation des 150 premiers arbres sur une parcelle de 6'000 m2. Proche de la Cour de Bonvillars, le terrain qui s’intègre magnifiquement au paysage viticole, a été mis à disposition par la Commune. Il présente d’excellentes caractéristiques pédologiques. Mais il faudra de la patience ! Les premières truffes ne seront récoltées que cinq ans après la plantation, voire davantage selon les variétés de mycélium. « Parmi les arbres mycorhizables on trouve les chênes, hêtres, tilleuls, noisetiers, pins noirs châtaigniers, orme, épicéa ainsi que diverses espèces buissonnantes favorisant la croissance des précieux tubercules. Les variétés que l’on trouve dans notre région sont la truffe d’été et truffe de Bourgogne alors que la truffe du Périgord est de plus en plus présente en raison du réchauffement climatique. Les arbres de la partie basse de la truffière ont une belle croissance grâce au sol qui a de l’eau en suffisance. Nous avons pu mettre au propre les pieds des arbres et ajouter un peu de substrat contenant de la truffe mûre, donc chargée de spores et nous avons procédé à une première taille aux arbres les plus grands. Seul bémol un animal inconnu persiste à briser les pointes et casse des branches sur certains plants et toujours dans une même zone. Nous devons renforcer les tuteurs », raconte Pierre-Yves Masson. L’histoire ne dit pas si ce mystérieux animal est friand de truffe.

Vous souhaitez devenir Compagnon de la Truffe Vaudoise en parrainant la truffière didactique de Bonvillars? Renseignements : www.aprts.ch

Dany Schaer

Janvier 2020

Reportage de Dany Schaer, journaliste photographe
Reportage de Dany Schaer, journaliste photographe
Reportage de Dany Schaer, journaliste photographe
Reportage de Dany Schaer, journaliste photographe
Reportage de Dany Schaer, journaliste photographe
Reportage de Dany Schaer, journaliste photographe
Reportage de Dany Schaer, journaliste photographe
Reportage de Dany Schaer, journaliste photographe
Reportage de Dany Schaer, journaliste photographe
Reportage de Dany Schaer, journaliste photographe
Reportage de Dany Schaer, journaliste photographe
Reportage de Dany Schaer, journaliste photographe
Reportage de Dany Schaer, journaliste photographe
Reportage de Dany Schaer, journaliste photographe
 

Page précédente

Dany Schaer - Journaliste-photographe - Tous droits réservés ©2010-2024

Haut de page