La Fédération des sections vaudoises de la Diana (Région Le Plateau) a offert un
repas saucisses à rôtir de sanglier aux résidents de l’EMS Les Châteaux à Echallens.
Une action ciblée qui, parmi d’autres à venir, contribue à adoucir l’image du
chasseur aux yeux du public.
Ce matin du 18 février ils sont tous là, les présidents des sections accompagnés de
Charles-Henri de Luze, président des chasseurs vaudois. En cuisine, les assiettes de
terrine de sanglier se préparent et les saucisses mijotent à côté d’une soupe à la
courge. A la question de la raison de ce coup de générosité, le président des
chasseurs vaudois trouve la parade « Dans le public il y ceux qui applaudissent aux
tirs du sanglier notamment les agriculteurs qui voient leurs champs piétinés et de
l’autre les protecteurs de la faune qui déplorent ces tirs en masse plutôt que
protéger les cultures notamment celles de maïs dont le sanglier est friand. Au
final, entre les avis favorables et ceux qui déplorent ces tirs l’opération est
neutre ! ». Nous n’avons pas eu l’occasion de poser la question au sanglier…
A l’EMS, 53 résidents ainsi que les collaborateurs et la direction de
l’établissement ont pu déguster du sanglier en compagnie des présidents de section :
Vincent Bussard, Olivier Wüthrich, Aymon Stoudmann, Daniel Vauthey et Charles-Henri
de Luze (président des chasseurs vaudois). Frédéric Thomas, directeur de l’EMS les
Châteaux, se dit satisfait de cette opération séduction qui a sans doute fait
plaisir à de nombreux résidents. L’avenir dira si la Diana a trouvé son fan’s club
au sein des EMS vaudois et si cet élan de générosité se poursuivra auprès d’autres
institutions.
Pourquoi les effectifs de sangliers croissent-ils ? Les hivers doux
permettent de survivre à davantage de jeunes animaux et aux femelles d’économiser
leur énergie, ce qui a un effet positif sur leur fertilité. Les hêtres et les chênes
produisent de la nourriture énergétique. La forte diffusion des cultures de maïs
pour ensilage ou comme fourrage en graines a également une grande importance, car ce
sont « un pays de cocagne » pour les sangliers. (Protection suisse des animaux). Il
faut aussi rappeler que le seul prédateur naturel qui pourrait être efficace en
Suisse reste le loup. Mais pour lui aussi sa place n’est pas acquise dans notre
pays.
L’Etat de Vaud, Direction générale de l’environnement, section chasse, pêche et
surveillance a décidé d’une prolongation de la chasse au sanglier "Compte tenu de
l’importance des dommages causés aux cultures, pairies et pâturages dans plusieurs
régions du canton durant l’année 2019, du bilan de la chasse et de l’abondance
estimée des effectifs de sanglier, la chasse du sanglier est prolongée jusqu’au 8
février 2020 ». La chasse est interdite dans toutes les réserves de faune fédérales
et cantonales"
Le 17 mai 2020, les citoyens suisses se prononceront dans les urnes sur la Loi sur
la chasse et la protection des mammifères et oiseaux sauvages. |
Dany Schaer
Février 2020
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