La renaturation de la zone est terminée et le site rendu aux amoureux de la nature. Désormais Le
Larrit est raccordé au Talent ce qui permet aux poissons de remonter le cours d’eau et rétablir
ainsi leur migration naturelle. Des panneaux didactiques offrent aux promeneurs une information sur
la diversification biologique du site.
Appréciez, préservez, profitez de ce site mis à votre disposition. Merci à tous ! Le message de
Christian Monney est celui d’un Municipal d’Echallens heureux. « Ce beau projet est achevé et
maintenant nous le laissons vivre à son rythme en espérant que la population en profitera
pleinement. La nature elle, a déjà repris ses droits. Une grenouille rieuse et un triton doré
(espèce rare) suivis de quelques canards installés sur la berge animent le lieu.
Julien Devanthéry, ingénieur en environnement chez CSDIngenieurs, nous explique la réalisation du
projet. « Le Larrit, un affluent du Talent à Echallens, était enterré sur 150 m au sein d’un
pâturage dans son tronçon en amont, puis canalisé dans son tronçon aval, pour finir avec une
conduite à l’embouchure. Le projet de renaturation a consisté à mettre à ciel ouvert Le Larrit et à
aménager son lit, tout en créant des milieux naturels de qualité et en rétablissant la migration
piscicole sur le tronçon. En 2017, la revitalisation du tronçon en aval, peu naturel à également
démarrée. Il s’agissait de revitaliser une succession d’étangs et le lit du cours d’eau, d’aménager
une passe à poissons à l’embouchure afin de rétablir la migration piscicole sur l’entier du tronçon
et de recréer des milieux diversifiés. Les travaux ont été finalisés en 2020 ». Le projet a été
réalisé au sein d’un paysage agricole fortement remanié dans le tronçon amont et dans un paysage
urbain dans le tronçon aval. Une réalisation sur initiative volontaire de l’agriculteur propriétaire
(amont) et de la commune (aval). Il s’agit d’une réalisation en milieu péri-urbain ».
Pour Sven Eggenberger, président du Chemin des Blés, « ce site a une belle histoire et désormais il
vivra avec la population. C’est le 10ème site de la boucle du Chemin des Blés ». Madeleine Stanescu,
historienne et membre du comité, a rédigé les textes des panneaux didactiques. « Les Cinq panneaux
ont été réalisés par Studio KO à Yverdon », explique Patrick Gérard, chef du service technique de la
commune d’Echallens, qui relève la volonté d’informer le visiteur et d’éveiller la curiosité des
enfants de façon à leur apprendre quelque chose de ce site naturel.
Olivier Stauffer, direction générale de l’environnement, relève que le site offre à la population
une information sur la faune et la flore très importante. Les arbres abattus ont servi à construire
des abris pour la petite faune (hermine, etc.) et une partie a été valorisée par l’entreprise
forestière. La démarche s’inscrit dans une suite de projets au niveau du canton de manière à
valoriser des sites naturels et protéger la faune et la flore tout en rendant les sites accessibles
au public. Une réalisation qui satisfait pleinement Vincent Mercier toujours à l’affût de lieux
favorables au développement touristique de sa région.
Le site du Larrit est équipé de bancs et tables, de poubelles pour les déchets. Les chiens
doivent être tenus en laisse et les feux sont interdits. Ne pas introduire de poissons exotiques
dans les étangs, car ils dévorent tout. Des panneaux didactiques apportent toutes les informations
sur la faune, la flore, la rivière et les étangs. Un havre de paix à la disposition de la population
qui retrouvera son « Larrit» verdoyant et déjà plein de vie.
Un peu d’histoire - L’exploitation de la glacière du Larrit a duré jusqu’aux années 1950.
L’étang privé qui se trouve en amont des panneaux est resté une parcelle privée et n’est pas
comprise dans la renaturation actuelle. Ce lieu offrait autrefois un lieu propice à l’exploitation
de la glace, la couche de glace pouvant atteindre une épaisseur de 30 cm. Des blocs d’un mètre
étaient sciés et les paysans les chargeaient sur des chars avant d’être conduits dans un dépôt et
recouverts de sciure. Selon la demande l’on approvisionnait les fêtes de la région ainsi que les
cafetiers et aubergistes. Avec la généralisation des installations frigorifiques l’exploitation des
blocs de glace a disparu. L’étang du Larrit a ensuite été utilisé comme patinoire naturelle,
quelques années. (source : Archives cantonales vaudoises). Le nom du cours d’eau Le Larrit est à
mettre en relation avec un terme désignant un terrain en friche, couvert de bruyères. |
Dany Schaer
Juillet 2020
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