Pour sa dernière sortie de l’année, 3ème Jeunesse visite la seule saboterie de
Suisse en activité. Sabot à porter et sabot d’ornement font la fierté du village de
Cornol. L’atelier dont l’histoire débute en 1929 est tenu aujourd’hui par André
Gaignat. Et pour rester dans l’authentique c’est une friture de carpes préparée
selon une recette à l’ancienne que les voyageurs ont dégusté au restaurant du Lion
d’Or.
Départ pour le Jura ! Nous sommes le mercredi 28 août et le temps est radieux. Une
fois franchi le Col des Rangiers nous voici à Cornol, joli village situé entre
Delémont et Porrentruy. La saboterie est située à l’entrée du village. C’est en
1929, que Marcel Gaignat, père de l’actuel sabotier a ouvert son atelier de la Route
des Rangiers. Un espace de travail moderne pour l’époque, il avait investi dans des
machines à moteur. Elles sont toujours là, seul le sabotier a changé. En 1996, André
Gaignat, cadet des 12 enfants de Marcel et Berthe, a pris la relève. « Le bois que
j’utilise est de l’aulne, bois léger et solide. Il faut environ 4h de travail pour
fabriquer une paire de sabots. Le façonnage des bûches, les finitions intérieures et
extérieures, le ponçage et la pose des garnitures sont effectués à la main. Le sabot
à porter avec sa forme jurassienne typique est une chaussure idéale pour le
jardinage, elle protège aussi bien du froid que de l’humidité », explique le
sabotier avec fierté. Le sabot d’ornement trouve sa place dans tous les foyers
(porte-bouteille, porte-clefs, jardinière à fleurs, etc. Du plus petit au plus
grand, le sabot est un bel ornement. Et le travail ne manque pas pour le sabotier,
spécialement pour les fêtes folkloriques où le sabot chausse encore son homme.
Mais il est temps de se rendre au
restaurant du Lion d’Or.
La carpe n’attend pas ! Ce poisson déjà apprécié dans l’antiquité, Yves Rondez le
prépare selon une recette à l’ancienne. Pour la petite histoire – cette ancienne
faïencerie de 1760 était une poterie et une tuilerie avant de devenir une auberge à
la fin du 19ème siècle. Yves et Hélène Rondez et leur équipe en ont fait un lieu
convivial et chaleureux depuis 1964. Si pour la plupart des convives la friture de
carpes était un plat totalement inconnu le poisson a séduit et le Jura aussi. Le
patron n’a pas hésité à faire visiter son domaine.
Au retour une halte « Chez le Baron » à Epauvillers, haut lieu du jass au cochon, où
le temps semble s’être arrêté. Reste les 28 morbiers qui habitent la salle du
bistrot au plafond bas. Dehors il fait chaud, canards, poules, lapins, oies se
croisent dans un joyeux désordre. Le temps d’une photo devant la ferme, un chat nous
observe…
Dany Schaer
28 août 2019
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