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Reportage: Parque pas mon Jorat
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Ropraz

Quel avenir pour les forêts du Jorat ?

Quel avenir pour les forêts du Jorat ? - Parque pas mon Jorat, Ropraz, avril 2019 - Reportage de Dany Schaer, journaliste photographe
Comité Parque pas mon Jorat

« Parque pas mon Jorat » s’est réuni en assemblée générale le 10 avril à la salle communale de Ropraz. Après l’approbation des comptes, un tour d’horizon des activités 2018 et le point sur la pétition en cours, la réélection du Comité exécutif marque une rocade. Jean-Philippe Rey reprend la présidence alors qu’André Jordan devient vice-président. A l’issue de l’assemblée, l’invité Ennio Grisa, ingénieur forestier et enseignant, a présenté un exposé sur la gestion forestière dans le Val de Travers (NE).

Pourquoi corseter la forêt du Jorat ? C’est un peu la question que se pose les membres de l’association « Parque pas mon Jorat ». Opposés à la création du « Parc naturel périurbain » ils ont durant l’année 2018 fait le déplacement à Zürich pour visiter le Sihlwald, seul parc périurbain existant en Suisse. L’occasion aussi de rencontrer des membres du comité d’opposition au parc « IG Sihlwald für alle » qui leur ont exposé très clairement leurs problèmes et leur combat pour sauvegarder leurs libertés. Une rencontre qui a conforté les vaudois dans leur propre combat et leur vision de la problématique qu’engendre la réalisation d’un parc périurbain. «Le paradoxe de ces parcs est de vouloir d’un côté une zone centrale rendue à sa propre gestion forestière sans intervention humaine et d’un autre côté un parc périurbain avec une vision économique – magasin, boutique, place de jeux, place de pique-nique, etc. Et au final les amoureux de la forêt qui venaient en toute liberté dans ces bois (marcheurs, cyclistes, cavaliers, joggeurs, photographes animaliers, amateurs de champignons, etc. ) se trouvent aujourd’hui confinés dans un périmètre réduit. Les chevreuils eux sortent de la zone centrale et s’approchent dangereusement des routes», explique Roland Stadler qui ajoute : «La différence pour nous est que le projet vaudois est en cours et qu’il n’est pas trop tard pour agir et informer les gens».

Ennio Grisa, l’invité du jour, est ingénieur forestier et enseignant. Ni pour ni contre le projet du parc il est là pour parler de la « Forêt jardinée » et de l’expérience Neuchâteloise. « Dès 1890, sous l’impulsion de l’ingénieur forestier Henri Biolley, les principes d’une pratique sylviculturale respectueuse de la nature ainsi que les fondements d’une méthode d’aménagement cohérente furent instaurés dans le canton de NE. Le Jardinage préconisé par Biolley prône l’exploitation d’arbres désignés dans la forêt, permettant aux autres arbres, de tous âges et de toutes espèces de continuer à cohabiter, rendant possible la régénération par voie naturelle, la sélection et la mise en valeur des arbres d’avenir et l’obtention de bois de haute qualité. La méthode du contrôle permet de mesurer l’accroissement des forêts lors d’inventaires réguliers, et de la comparer aux exploitations, pour ne jamais exploiter plus que ce que le milieu est capable de produire. Cette sylviculture exige des forestiers de larges connaissances professionnelles et un profond respect des lois naturelles. Neuchâtel a été le premier canton suisse à introduire l’apprentissage de forestier-bûcheron en 1926.

La forêt du 21e siècle a de nombreux défis à relever, afin de s’adapter aux usages et aux besoins d’une société changeante, exploiter durablement et trouver des débouchés pour une matière première de qualité. Préserver un milieu naturel en équilibre fragile et se préparer aux dérégulations climatiques. L’attrait principal de la forêt pour notre société réside dans sa spontanéité, dans sa naturalité. Les gens ont besoin de parcourir une forêt agréable ou simplement belle pour qu’ils l’apprécient et soient prêt à s’engager pour elle. Nul ne connaît les biens et les faveurs que nos après-venants attendront du patrimoine boisé. Sobriété et prise en compte globale des dimensions marchandes et patrimoniales de l’écosystème seront sans doute de mise ».

« Parque pas mon Jorat » contact : André Jordan, rte du Village 15, 1084 Carrouge tél. 079 287 78 75 ou secrétariat 079 639 41 27 email: parquepasmonjoratProtection contre le spam. Merci de saisir l'adresse manuellement.bluewin.ch Comité: Jean-Philippe Rey, président, André Jordan et Christian Blaser, vice-présidents, Linda Michon, secrétaire, Dorothée Rochat, trésorière, Carole Gachet, Roland Stadler et Jean-Luc Stadler, assesseurs.

Dany Schaer

Avril 2019

Quel avenir pour les forêts du Jorat ? - Parque pas mon Jorat, Ropraz, avril 2019 - Reportage de Dany Schaer, journaliste photographe
Christian Blaser et Ennio Grisa
 
 
 

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Dany Schaer - Journaliste-photographe - Tous droits réservés ©2010-2024

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