L’association « Que du
vent » a relevé lors de son assemblée générale du 27 mars, les différences
constatées entre la carte des vents publiée en 2016 et celle publiée en 2019 par
l’Office fédéral de l’énergie OFEN. Par rapport à l’édition 2016, l’Atlas des vents
2019 affiche des vitesses du vent inférieures dans plusieurs régions notamment dans
le canton de Vaud. De plus « Paysage Libre Suisse » informe que la carte des vents
édition 2016 a disparu du site de OFEN.
Des questions qui interpellent les
membres présents. Christophe Balissat, membre du comité, relève que dans le canton
de Vaud, où les projets éoliens sont nombreux, les vitesses du vent sont nettement
inférieures à ce qui était indiqué dans le rapport de 2016. Idem dans le sud du
canton de St-Gall, dans le nord des Grisons, dans l’ouest du Valais et dans des
parties du canton de Neuchâtel. Certains projets verront forcément leur prévision de
production chuter. Pourquoi une telle différence dans la mesure des vents ? Pourquoi
la population n’est-elle pas informée des lieux où se situent ces différences ?
Autant d’incertitudes qui relancent la grande question. A savoir la population
est-elle prête à sacrifier de magnifiques espaces de nature pour une énergie
aléatoire ?
« Que du vent », association présidée par Jean-Claude Perret,
s’oppose aux 4 éoliennes du Projet « EolJorat Nord » qui concerne les communes de
Corcelles-le-Jorat, Jorat-Menthue, Froideville et Poliez-Pittet. Le comité résume
les arguments contre l’implantation d’éoliennes proches de zones habitées, peu
ventées et encore libres d’industries. Manque de vent, risque pour la santé, impacts
sonores (les éoliennes pouvant atteindre 236 mètres émettent jusqu’à 110db au
rotor), atteinte au paysage, proximité de l’habitat. Selon les propos de la
responsable du dossier à l’Etat de Vaud, si l’on respectait les distances aux
habitations pratiquées en Allemagne, le programme éolien suisse serait rendu
impossible. Il semble que tout est dit si l’on veut préserver la santé de la
population, la nature et la beauté des paysages. Dans leur présentation les membres
du comité de « Que du vent » soulignent que des personnes qui ont un pouvoir en ce
domaine sont les Conseillers communaux qui peuvent influencer les décisions dans
leur commune lors de la présentation du plan partiel d’affectation (PPA).
Un film
projeté sur la construction et la mise en place d’éoliennes a permis de constater
l’impact gigantesque sur la nature notamment le bétonnage de la zone d’implantation
et les routes d’accès. www.queduvent.ch
Dany Schaer
Avril 2019
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