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Reportage: monnaie locale
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Une monnaie locale peut-elle ré-humaniser le quotidien ?

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Comité de pilotage
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Si l’on sait que 97% des flux financiers mondiaux sont absorbés par la spéculation et que seuls 3% servent l’économie réelle on comprend aisément que le geste qui consiste à aller changer une partie de son revenu en monnaie locale devient un acte cohérent car cette fois c’est l’économie réelle de notre territoire qui va recevoir 100% de notre monnaie. Donc, utiliser une monnaie locale complémentaire (MLC) dynamise la production et les échanges locaux, chacun essayant de se fournir le plus près de chez soi en biens, en denrées alimentaires ou en services.

« Donnez-moi le contrôle de la monnaie et je me passerai de ceux qui font les lois » Mayer Amschel Rothschild, fondateur de la dynastie

Une soirée d’information organisée le 5 septembre dernier par le comité de pilotage «Monnaie locale Gros-de-Vaud» a rassemblé une cinquantaine de personnes à L’hôtel de Ville. La monnaie, c’est à la fois simple dans son utilisation et compliqué dès qu’on tente d’expliquer d’où vient l’argent, qui le crée, d’où vient le crédit, où vont nos économies. Durant l’été Marie-Jo Aeby, Joëlle Cornuz, Stanislas Kuczynski, Murielle Lasserre et Richard Moullet ont planché sur la question : « Un tel projet ne se réalise pas en petit comité. Il s’inscrit dans une démarche citoyenne et se développe pour et avec la population locale. Porteur de sens et créateurs de liens, loin de pouvoir résoudre tous les problèmes de la planète, la MLC est un moyen qui permet de rendre le monde autour de nous plus humain. Ainsi la dépense de l’un fait le revenu de l’autre. La MLC s’appuie sur une charte qui précise les valeurs et la démarche et ses objectifs ».

Pour rendre le sujet plus digeste, le comité de pilotage a présenté le projet sous forme de scénette. On y voit circuler un billet de CHF 100.- que l’on passe d’une utilisation à l’autre. D’une main à l’autre. Le projet offre l’opportunité de réfléchir à notre rapport à l’argent et à ce qu’est la vraie richesse. Les MLC s’inscrivent-elles dans l’écriture d’un nouveau paradigme où l’expérimentation et l’engagement priment sur le résultat immédiat ? Qu’est-ce qui compte vraiment pour chacun de nous ? « Nous pouvons espérer qu’à force de chercher des réponses, la pensée collective évolue de sorte qu’à terme, l’économie serve la vraie richesse, la monnaie n’étant plus qu’un moyen pour y parvenir. En utilisant une MLC et en orientant sa consommation vers un réseau labellisé éthique, le « consommateur » sait que son acte d’achat n’est pas neutre. Consomm’acter devient un choix, celui de ne pas acheter n’importe quoi, n’importe où ».

Concrètement. La monnaie locale et complémentaire (MLC) est légale en Suisse. Pour une somme modique les prestataires et les usagers deviennent membres de l’Association ou de la coopérative qui gère la MLC et de ce fait adhèrent aux valeurs de la charte. Une MLC vaut 1 franc suisse. Les francs sont placés sur un compte bancaire éthique. Les usagers et prestataires peuvent en tout temps rechanger des MLC en francs, opération qui n’est pas à encourager. Les MLC s’achètent dans des bureaux de change répartis dans la région. Les prestataires qui acceptent les MLC affichent un signe distinctif. La liste des prestataires est régulièrement mise à jour sur le site de la MLC. Seules de petites coupures MLC sont émises. La petite monnaie en pièces se rend en franc suisse. Les billets MLC sont sécurisés pour empêcher la falsification. Le prestataire compte les MLC comme si c’étaient des francs suisses pour sa comptabilité. Sa seule contrainte est d’avoir un espace MLC dans sa caisse. La MLC Gros-de-Vaud couvre une région géographique correspondant à peu près au district.

 

Après la création du Fonds monétaire international (FMI) en 1944, la mise en place de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 1994 et les Accords bilatéraux de libre-échange que nous réserve 2017 ? Un Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP ou TAFTA). Au final que reste-t-il de la souveraineté des Etats ? Que reste-t-il de la démocratie ? Et pour les chiffres : la dette des Etats-Unis dépassait les 60 trillions en mars 2016 et elle augmente de 4 milliards par jour. Ce n’est peut-être pas pour rien qu’Henri Ford disait : « Il est une chance que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, parce que si tel était le cas, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin ».

 

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Dany Schaer

Septembre 2016

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Dany Schaer - Journaliste-photographe - Tous droits réservés ©2010-2024

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