Fey
Karine Guinchard, sportive de précision
Il n’y aucune limite pour cette sportive émérite. Infirmière en
pédiatrie, elle bifurque et fait de sa passion sa profession.
Sur roue, accrochée aux rochers ou dans l’eau, elle est faite
pour s’entraîner et profiter de chaque occasion pour communiquer
son expérience. Monitrice en escalade, Karine Guinchard conduit
sa vie avec une énergie débordante.
Pour cette séance photo dans son village, Karine arrive près de
son banc en VTT, sac au dos et corde en bandoulière. Manque
juste les palmes mais la température n’y est pas et aucun lac à
l’horizon. Plein sourire, à l’autre bout du champ, sa fille
Maorie, 20 mois, et Thierry son mari sont dans le petit parc de
la commune avec jeu de grimpe et balançoire.
Infirmière en pédiatrie, la jeune femme est née en France et sur
conseil d’une amie elle traverse la frontière il y a une dizaine
d’années et trouve un emploi à l’hôpital d’Yverdon. Intéressée
par la pédopsychiatrie elle ne trouve finalement pas ce qu’elle
cherche et le hasard fait qu’elle débute la création de Gecko
escalade avec Alain Séchaud. Dix mois de chantier pour aborder
tous les métiers manuels et le sentiment d’avoir trouvé sa voie.
« C’est parfois difficile d’être si éloignée de ma famille qui
vit dans la région d’Angers mais pour mes études j’avais déjà dû
partir en ville et ensuite j’ai voyagé, dix mois au Mexique et
deux mois en Inde dans une ONG. Ici en Suisse, je me sens bien,
on a le temps d’apprécier les choses. J’ai découvert la beauté
des paysages, la montagne, l’amour de ma vie et une vie
professionnelle dans le sport qui m’enthousiasme».
De l’escalade, du VTT, la natation et la marche en montagne.
Vous n’arrêtez jamais ? « Si un peu après la naissance de ma
fille, mais je reprends. Le sport est nécessaire à mon
équilibre. J’aime l’escalade par-dessus tout en plein air. C’est
un sport très physique et la natation par exemple est
complémentaire comme le VTT ou la marche. Je dois allier sport
technique et sport dit cardio ».
Karine Guinchard parle aussi nature, écologie et respect de
l’environnement. « Mon grand bonheur est de partir deux jours
avec mon mari, aussi féru de montagne, et des amis pour aller
grimper. Admirer le coucher de soleil dans un sentiment de
plénitude après l’effort. Nous restons vigilants et respectons
les périodes de nidification de façon à ne pas perturber les
oiseaux qui nichent dans les parois. Le sport est une école de
vie où le respect tient une place importante ».
Est-ce un besoin de se dépasser? « Je crois que l’on veut
toujours faire mieux et je suis exigeante vis-à-vis de moi-même.
En escalade par exemple chacun doit pouvoir compter sur l’autre.
Cela demande une grande concentration, une confiance en soi et
ne pas laisser place au doute ».
Dany Schaer
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