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Le banc, un ami confident
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Ogens

Gérald Moret, à l’école de son village


La plaque sur le bâtiment indique Maison d’école « Ecoutez l’instruction » 1826. La seconde date historique de ce bâtiment est 1969, date de la fermeture de l’école. L’une des dernières classes à trois niveaux accueillant des enfants de 6 à 16 ans. Cette fermeture coïncide avec la retraite de son instituteur André Moret, père de Gérald.

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En dessus de la porte d’entrée de la maison d’école, le verset inscrit sur la façade est tiré du Livre de Salomon. André Moret est venu s’installer à Ogens en 1947 où il exerça sa profession d’instituteur pendant 22 ans. Parmi ses élèves son fils Gérald se souvient : «Nous habitions l’école et je n’ai que de merveilleux souvenirs de ces années de classe. Mon père était juste un peu plus sévère avec moi, une question d’exemple sans doute. En début de période, les plus petits montaient à l’étage vers maman qui leur faisait la lecture. Un jour alors qu’un gâteau aux pommes était sur la table, ils ont profité d’un moment d’absence pour manger le dessus du gâteau et ont laissé la pâte ».

André Moret accueillait aussi des stagiaires. Une période appréciée des élèves : « On pouvait faire du foot avec eux et un jour un stagiaire africain est arrivé. C’était une surprise pour tous et il était formidable avec nous. Je lui ai cédé ma chambre et lorsqu’il est reparti dans son pays il nous a envoyé un sac de café ». A cette époque les écoliers se faisaient des petits sous pour la course d’école en plantant des sapins à la Pépinière de Thierrens. Ils les vendaient ensuite dans les communes. Le syndic et l’instituteur accompagnaient les enfants. « On ramassait aussi le vieux papier et les cartons. Nous sortions souvent avec l’instituteur pour voir un événement particulier, un nouveau tracteur, une construction, rendre visite à une personne âgée. Les relations autorités et école étaient très proches et la vie pratique nous était enseignée dès le plus jeune âge ».

La caisse à sable au fond de la classe laisse un souvenir impérissable. « On modelait le Jura, les Alpes, on construisait des villages selon les cartes et on apprenait à utiliser une boussole. Et l’instituteur préparait aussi la fête de Noël du village avec les enfants. A l’époque ce rôle revenait à l’école ».

Le bâtiment, patrimoine communal, a aussi abrité la poste. Ghislaine Moret, épouse de Gérald, syndic à l’époque, était buraliste postale. Aujourd’hui, Solcréations, Entreprise de revêtements de sols depuis 1987, occupe les locaux et l’école a laissé la place aux souvenirs.

Dany Schaer

Paru dans l’Echo du Gros-de-Vaud, janvier 2013

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Dany Schaer - Journaliste-photographe - Tous droits réservés ©2010-2024

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