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Le banc, un ami confident
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Daniel Galley, le sculpteur de Montaubion


Cet homme discret et secret a donné au fer forme et sens. Sa maison abrite l’atelier, le jardin ses œuvres au reflet du temps qui passe. Pour mieux offrir aux couleurs du métal un écrin de verdure l’artiste joue de cet environnement entre ombre et lumière.

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« Même sur une île déserte tu feras encore de la sculpture », lui disait son professeur et il est vrai que Daniel Galley ne peut imaginer une vie sans souder, couper, polir, donner au métal la forme que lui dicte l’inspiration du moment. « Tout art est une manière de communiquer, d’exprimer les émotions. On retrouve dans une œuvre, l’amour, la mort, tout ce qui fait de notre vie un chemin passionnant. C’est une manière de raconter une histoire».

« Aujourd’hui, je peux prendre le temps de créer et sculpter à mon rythme sans avoir à l’esprit la question de rentabilité. J’ai une formation de mécanicien à la base et j’avais repris un atelier de traitement de surface, sablage avec atelier de serrurerie à Malley, Lausanne. Ainsi je pouvais conjuguer activité professionnelle et concours de sculptures. J’ai fait l’école des Beaux-Arts de Lausanne durant quatre ans et j’ai aussi enseigné le dessin à l’EPFL, à l’école des Beaux-Arts à Sion et à l’école des Arts visuels de Genève. Une expérience riche et variée et surtout j’ai eu l’appui inconditionnel de ma femme Françoise qui avait une activité professionnelle, ce qui complétait le revenu de la famille avec nos deux enfants».
Pourquoi la sculpture ? « Je savais depuis très jeune que je voulais faire de la sculpture en fer. Avec le peintre Bruno Baeriswyl que j’ai rencontré à Fribourg et malheureusement décédé en 1996, nous allions visiter des expositions à Berne et Bâle et j’étais fasciné par les sculptures en métal. J’admirais des artistes comme Bernhard Luginbühl et plus tard Henri Presset ou Emile Angéloz. J’aime cette matière ».

Dans l’espace de l’atelier, c’est un thème lié à la Bible qui fait l’essentiel de son travail. Daniel Galley prépare des œuvres pour une exposition à Fribourg sur le thème de l’Arche de Noé. L’idée le séduit: «Oui dans le sens que tout individu mérite d’être sauvé et la notion de responsabilité reste à nuancer ». Dans ces plaques de métal, que le temps patine, il travaille ses barques. Entre figuratif et abstrait tout est possible. Alignées contre un mur, comme en attente d’une place dans un espace précis, les arches de Daniel Galley sont une image très forte de cet art subtil.

Près du banc derrière la maison quelques silhouettes brunes foncées se font face. Elles ont leur place dans l’espace vert près des arbres. Comme des amies intimes elles jouent de ces mots qui s’envolent. Le frémissement de la tôle intègre les reflets de la lumière d’une journée d’été.

Prochaine exposition Atelier-galerie Jean-Jacques Hofstetter, du 15 novembre au 24 décembre 2013 Daniel Galley, sculpture et Michel Gremaud, peinture, rue des Epouses 18, 1700 Fribourg. Jeudi-vendredi de 14h à 18h30, samedi de 10h à 12h et de 14h à 16h. Tél. 026 323 24 03.

Dany Schaer

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Dany Schaer - Journaliste-photographe - Tous droits réservés ©2010-2024

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