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Le banc, un ami confident
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Boulens

Christine Lutolf, de la toile au tango l’esprit libre


C’est l’histoire d’une femme qui a le rythme dans les tripes et le romantisme dans le cœur. Une jeune artiste qui peint ses voyages, souvenirs inscrits dans un petit carnet de route. Des ciels ouverts et les arbres au feuillage vert ou figés dans leur manteau enneigé. Et puis la danse comme un appel intense.

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Christine Lutolf nous reçoit dans sa jolie maison au cœur du village et d’une campagne préservée et presque intacte. Le ruisseau est en contre-bas bordé d’une haie pleine d’oiseaux. Le décor, immobile et superbe, ressemble à ces toiles de maîtres dont on ne peut détacher le regard. Alors que le chat joue d’un brin d’herbe, Christine parle de désir, de curiosité et d’aventure. Sa vie ? Mettre en lien la passion contemplative et la fulgurance de la danse. Avec l’enthousiasme de l’enfant qui découvre le monde, l’aquarelliste n’a d’yeux que pour les paysages, des endroits qu’elle découvre le cœur grand ouvert pour s’imprégner des atmosphères et des lieux.

« Arrivée à Boulens un peu par hasard j’ai rapidement eu la certitude que je serai bien ici. Une impression d’être chez moi. Après quelques déménagements et une période de transition délicate le calme du lieu me permet de me réaliser autrement. Mon rêve est le bonheur de mes deux enfants Clarissa et Yuri et dans un nouveau souffle d’énergie la peinture et la danse ». Aujourd’hui, Christine Lutolf adapte la couleur de sa nouvelle vie à la conquête de son potentiel. « Tous les samedis je vais danser. La musique, le rythme et le plaisir que procure le mouvement du corps me sont indispensables. La danse est un parfum de découverte, une évasion, une conquête aussi. J’ai la danse en moi ! » lance-t-elle en riant, et demain c’est samedi.

Sur la terrasse une toile est posée sur le chevalet. « J’aime le silence! ». Et voilà l’aquarelliste devant ses arbres, concentrée, le pinceau entre les doigts. « La fragilité de l’art et la finesse de l’aquarelle me séduisent». Tout en mélangeant ses couleurs l’artiste parle de sa profession gagne-pain. Elle a suivi une formation d’opticienne, profession qu’elle exerce à 60%. L’idée est de concilier vie professionnelle et vie plus naturelle juste guidée par la passion. L’insolence d’un idéal ? « Pour avancer il faut parfois bousculer le destin. J’aborde une nouvelle phase de ma vie et je compte développer ce que j’ai appris en suivant les cours de Jacques Tornare à Genève et l’Ecole des Arts Décoratifs. Je parle aussi souvent avec Jacqueline Laessle qui est ma voisine et dont j’admire les peintures. Je sens que chaque rencontre me nourrit, quelque chose de profond s’installe et au final il y a notre âme dans les tableaux.

Dany Schaer

Article paru le 7 février 2014 dans l’Echo du Gros-de-Vaud

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Dany Schaer - Journaliste-photographe - Tous droits réservés ©2010-2024

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