Pierre-Yves Rapaz, en route pour le Château
Le candidat au Conseil d’Etat est prêt à porter l’habit de
ministre. Il nous livre quelques lignes de son programme
politique. Son expérience d’homme de terrain et ses compétences
sont un atout pour le canton.
Pierre-Yves Rapaz est né avec le style d’un homme de la terre.
Il a désormais le profil d’un futur Conseiller d’Etat. Il veut
actualiser les valeurs d’une droite ferme et unie. Choisi par
son parti pour son aptitude au changement, son engagement
politique et ses valeurs humaines il se profile comme un
candidat ouvert au dialogue et proche des citoyens.
Interview Dany Schaer
Le parti a placé un grand espoir dans votre élection?
Je suis honoré que le parti m’accorde sa confiance et me
confie la lourde responsabilité de garder notre siège au Conseil
d’Etat. Il me reste à convaincre la classe politique et la
population.
Pensez-vous que les partis de droite sont prêts à partir unis
pour maintenir une majorité au Conseil d’Etat?
Je vois dans cette élection l’intérêt supérieur du canton.
Nous devons sortir des rivalités partisanes sinon nous serons
tous perdants. Perdre ce siège voudrait dire ne pas le retrouver
avant longtemps. Et ce n’est pas dans l’intérêt du canton ni
dans celui des citoyens.
Les indignés se rassemblent un peu partout en Europe et même
en Suisse ?
Ces personnes sont indignées pour diverses raisons, impôts,
salaires, logements, transports publics, ils ressentent tous une
frustration à un niveau ou à un autre. Si leur force est l’effet
de masse, leur faiblesse est de ne rien proposer. Les mouvements
de libération des pays arabes aussi peinent à définir un projet.
La liberté est un pas important et légitime mais il faut ensuite
organiser cette société avec des structures et un programme.
Le canton de Vaud jouit d’un développement économique sans
précédent et pourtant les écarts entre riches et pauvres se
creusent ?
Une initiative propose le « 1 :12 » – Pour des salaires
équitables, elle me parait raisonnable. Il faut se poser la
question d’un rééquilibrage du partage des richesses créées : la
valeur ajoutée. Certains domaines sont défavorisés comme
l’agriculture, l’hôtellerie, la construction.
Je trouve désolent que des enfants de stations touristiques
doivent se délocaliser parce qu’ils ne peuvent plus vivre dans
leur village faute de logements à portée de leur bourse. On
devrait encourager dans les nouvelles constructions un
pourcentage de logements pour les indigènes. Mais l’égoïsme de
notre société d’aujourd’hui contribue à ce phénomène.
Quel regard portez-vous sur les mises en scène
politico-médiatiques?
Le système veut que le politique soit tout le temps en
représentation et parfois au risque de perdre le lien de
proximité avec le citoyen. Mon vœu est de parler des problèmes
avec les gens là où ils se trouvent. Ce sont eux qui détiennent
la clé. J’espère démontrer que l’on peut faire de la politique
sans avoir fait de hautes études universitaires. C’est en
cultivant le dialogue de proximité que l’on construit une
politique pour son canton.
La confrontation fait-elle partie du jeu politique ?
Elle permet de se rendre visible et de placer nos positions
par rapport aux autres mais il faut garder un équilibre entre
les émotions et le côté passionnel qui immanquablement fait
partie du jeu politique. Dans le débat, je privilégie la
sincérité et la réactivité. J’avoue que mon vécu personnel et
professionnel fait que j’ai de la peine à montrer mes sentiments
et mes émotions. C’est sans doute ce qui me vaut l’étiquette de
«dur».
Quelle conception avez-vous de la vie de famille ?
Dans la mesure du possible, les parents s’occupent de leurs
enfants, par alternance s’ils travaillent les deux. En campagne
c’est certainement plus facile, souvent trois générations vivent
à proximité et sont disponibles pour la garde des enfants. Ce
n’est pas à la société d’élever les enfants mais aux parents.
Pour les familles monoparentales ou celles où les deux parents
travaillent à l’extérieur je privilégie les mamans de jour. Je
suis favorable à un système de déduction fiscale plutôt que le
salaire parental. Nous devrions trouver un système qui avantage
ces solutions et ne pas compliquer administrativement le travail
des mamans de jour.
Demain le costume de ministre avec ses responsabilités ?
Je suis prêt. Dès le moment où l’on entre en politique il
faut admettre cette possibilité. C’est aussi un but dans une
carrière politique. Un nouveau challenge - j’ai besoin de cette
dynamique pour avancer. Conseiller d’Etat est une fonction
magnifique. Lorsque le peuple décide on est plus tout à fait
maître de son destin.
Cinq secrets de Pierre-Yves Rapaz
Plutôt rap, jazz ou valse viennoise ? Jazz New Orleans
La boxe vous plait pour le combat ou la détente sportive ? Pour sa
complexité
Quel est votre jeu préféré ? Les cartes et la pétanque
Vous préférez le théâtre, le cinéma ou la musique ? Le cinéma
d’action
Le romantisme a-t-il une place dans votre vie ? Certainement |
|