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Interview : Claude-Alain Voiblet - Avril 2010

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« Entre Nous », un autre regard

Entretien avec Claude-Alain Voiblet

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On le voit régulièrement dans les médias, il porte l’étiquette de « bête politique ». A quarante-sept ans, Claude-Alain Voiblet fera, à n’en pas douter, encore beaucoup parler de lui sur la scène politique vaudoise. La légende veut qu’un politicien n’ait peur de rien et surtout pas de dire les choses. Ce jour-là, dans le quartier de La Louve, l’homme s’installe dans son rôle d’interviewé avec franchise et un sourire joyeux dans les yeux.

Au commencement était le Jura bernois. C’est là que la politique est venue le cueillir. Il fait ses armes dans un canton divisé, enflammé et meurtri par des années de conflits. Membre du Groupe Sanglier puis de Force démocratique il est le premier antiséparatiste à participer à une manifestation du Mouvement autonomiste jurassien. Subtil, décidé et fin stratège Claude-Alain Voiblet ose le virage politique et devient homme d’ouverture.

En 2003, il quitte le Jura bernois pour le canton de Vaud. Secrétaire général de l’UDC Vaud, bardé de diplômes et au bénéfice d’une solide expérience, le stratège romand de l’ UDC aime découvrir. « Actuellement je prépare une thèse en doctorat « Utilisation des outils médiatiques en politique ». C’est une démarche qui m’intéresse. L’utilisation des outils du marketing pour une campagne politique ».

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Qu’est-ce qui vous passionne en politique ? « C’est avant tout une manière d’être dans l’événement où il se situe. Je cherche à être le meilleur dans un esprit de compétitivité. Je peux me battre, être dur face à un adversaire pour défendre mes idées. Mais je n’enfonce pas un jeune qui débute surtout si je constate qu’il est sincère dans ses convictions».

Pour faire de la politique ne faut-il pas être un peu caméléon ? « Je m’adapte facilement. Je prends la situation comme elle se présente et si je m’engage pour une cause je cherche à maximaliser l’engagement tout en prenant le beau côté des choses. Cet état d’esprit est aussi valable dans d’autres domaines que la politique ».

Prenez-vous le temps pour les loisirs ? « Parfois je m’offre une petite fugue à Paris et je vais au Théâtre des Deux-Ânes. Un cabaret théâtre plein de charme. Dans la journée je m’installe sur une terrasse à Montmartre. En savourant un petit noir je griffonne mes impressions, une pensée, une anecdote ou une rencontre avec le soleil au gré d’une balade dans les jardins du Luxembourg ».

Au détour de la discussion nous apprenons qu’il fréquente les bains thermaux, joue du tennis et pratique le ski. Il apprécie les voyages comme la Sicile, l’Australie ou l’Ukraine. Et pour le décalage horaire pas de problème. L’homme dort peu et programme la diane à heure fixe. Le réveil peut rester au fond de la valise.

Et côté cœur ? « Je privilégie les sentiments sincères. Pourtant, j’avoue ne pas me morfondre ni me complaire dans le blues pour une rupture. Je tire un trait sur la question en moins de deux heures et je reprends ma vie en mains selon un schéma très scientifique. La réalisation de mes objectifs politiques reste la seule priorité».

Le cinéma est-ce une évasion qui vous séduit? « J’aime les documentaires, les films d’action et Clint Eastwood tout particulièrement ».

Entre deux projections, le politicien laisse vagabonder son esprit « Sur la route de Madison ». Aurait-il aussi des rêves secrets ?

Saviez-vous que l’ancien sanglier de Reconvilier est un bélier dans les astres. S’il devait être un oiseau l’aigle royal lui conviendrait. L’oeil perçant il plonge sans hésiter sur son adversaire. Plein d’amour pour ses enfants il défend habilement son territoire et garde son nid à l’abri des curieux et des indiscrets.

Si vous le croisez le 18 avril, souhaitez-lui bon anniversaire et offrez-lui un symbole. Une feuille de bouleau, son arbre préféré. Le bouleau symbolise la sagesse. Il est aussi le symbole nationaliste Norvégien et son écorce a servi à fabriquer les parchemins sur lesquels sont inscrites nos plus belles pages d’Histoire.

Dany Schaer

Paru dans Le Pays vaudois, avril 2010

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Dany Schaer - Journaliste-photographe

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