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Interview de Bertrand Clot

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Bottens - Interview

Bertrand Clot, l’homme qui relève tous les défis

Sans faire de bruit, l’enfant de Peyres-Possens, maître plâtrier peintre de Bottens et enseignant au Centre d’enseignement professionnel à Marcelin (CEPM) enchaîne les défis. Député UDC de l’arrondissement du Gros-de-Vaud, il s’intéresse aux nouveaux médias électroniques. Une mise à niveau organisée par le parti et qu’il saisit au vol avant de prendre quelques jours de vacances en Provence.

Le carnotzet dans lequel nous nous retrouvons est ce qu’il reste de l’ancien café de la Poste de Peyres-Possens tenu par les parents de Bertrand Clot. Cap donc sur un avenir tout tracé pour parler vie professionnelle et engagement politique. Car si l’homme est connu dans la région pour son tempérament chaleureux c’est aussi pour son enthousiasme pour la cause publique. Cet été lui permettra de concilier ses passions - vie de famille à La Carnassière, restauration de la maison familiale et projet d’avenir pour notre société avec ou sans blog mais surtout en privilégiant les relations humaines. Et si le temps le permet peut-être quelques pas de danse folklorique qu’il affectionne tout particulièrement.

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Entretien avec un homme qui se livre sans langue de bois.

Nous sommes ici dans les murs du café de la poste, pour vous une page qui se tourne définitivement?
Le café est fermé comme dans de nombreux villages et la maison familiale sera transformée en trois appartements à louer. C’est aussi l’histoire d’un enfant qui a vécu heureux entouré de parents qui travaillaient 7/7 jours. Le client était roi et nous nous adaptions à la vie du café. C’est peut-être pour ça que j’ai choisi de faire un apprentissage de plâtrier peintre à Moudon. J’ai aussi créé une famille très jeune. A 20 ans et des poussières j’étais marié et bientôt père de deux enfants, Sébastien et Delphine. J’ai créé mon entreprise à Bottens où j’emploie deux ouvriers, l’un depuis 1982 l’autre 1983. Ils viennent d’ex Yougoslavie et sont avec moi depuis les débuts de l’entreprise. Je forme aussi une apprentie. Il y a de plus en plus de jeunes filles qui choisissent ce métier.

Très jeune, vous vous engagez en politique. En parliez-vous à la maison ?
Mes parents étaient atypiques. Mon père ne buvait pas d’alcool et ne faisait pas de politique tandis que ma mère, qui ne buvait pas d’alcool non plus, jouait aux cartes et faisait de la politique. Un sujet de conversation très présent à la maison. Le PAI était le parti qui correspondait à mes convictions et les valeurs que je défends. Le jour de mes 20 ans j’ai participé à ma première séance du Conseil du village. J’étais très fier de ce nouvel engagement comme celui d’être jeune soldat dans notre armée. Elu député en 1998 j’ai eu l’honneur d’être président du Grand Conseil en 2004-2005. Un cadeau dont j’ai pu défaire le ruban tous les jours. Une fonction qui nous apprend le respect des autres.

Quel genre de politicien êtes-vous ?
Je suis quelqu’un du centre droite on devrait dire de droite centre…L’engagement politique est un véritable enrichissement. On reçoit énormément par le contact et le débat. La politique qu’on le veuille ou non s’occupe de nous alors autant y participer et lui donner la valeur qu’elle a. Le gros problème à présent est notre société de consommation. Nous sommes habitués à vouloir tout immédiatement alors que la politique est un travail de longue haleine. Je suis un homme de consensus et je verrai bien deux conseillers fédéraux en plus. Avec la multiplication des tâches ils auraient plus de temps pour diriger leur département plutôt que de laisser les chefs de service remplir ce rôle. J’apprécie aussi la femme en politique, elle est souvent plus pointue voire plus compétente.

Vous suivez un séminaire organisé par votre parti à l’hôtel de la Prairie à Yverdon sur les nouveaux médias électroniques. Quel regard portez-vous sur les blogs, twitter, site internet ou facebook en politique ?
Ce sont des moyens qui ont des avantages au niveau de la liberté de style, la rapidité de transmission et le grand nombre de personnes touchées mais je privilégie le SMS au blog qui lui nous oblige à gérer les critiques et la violence des retours. Les réactions à chaud peuvent être disproportionnées. Mais les vecteurs choisis sont différents si l’on parle d’une campagne politique au niveau fédéral, cantonal ou communal. Le secteur géographique détermine le choix des moyens. Le bouche à oreille, la connaissance de son terrain restent des moyens de proximité de valeur. Si en ville on est élu selon un programme de parti en campagne c’est sur sa binette. Et puis les promesses écrites sur le net restent alors il s’agira de les tenir !

Dany Schaer
Paru dans le pays vaudois, août 2009

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Dany Schaer - Journaliste-photographe

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