Corrençon

Les rebondissements d’une histoire de couple

Ecrivaine connue pour ses deux premiers ouvrages autobiographiques, Monique Freymond-Bouquet sort Confidences aux Editions Mon Village. L’histoire d’un jeune couple qui commence sa vie en s’installant dans la ferme paternelle racontée par Julie qui découvre par hasard le journal de sa grand-mère. Un premier roman, qui se dessine dans une période agitée d’après-guerre et en milieu rural.

Entretien avec Dany Schaer

L’Echo du Gros-de-Vaud. Pourquoi un roman ?
Monique Freymond-Bouquet. J’ai beaucoup d’imagination et je souhaitais donner la parole à d’autres personnes. En même temps j’avais cette envie de m’exprimer différemment. C’est vraiment une expérience très riche et pas banale du tout. J’accompagne mes personnages avec curiosité.

On retrouve dans votre roman cette notion de récompense après le travail bien fait. La réussite est à ce prix, une idée un peu calviniste ?
On vivait dans une époque qui sacralisait le travail et condamnait le loisir. Aujourd’hui, le regard sur le travail change mais pour ma part j’ai de la peine à ne rien faire, il me semble que c’est du temps perdu même le dimanche. Le travail reste source de satisfaction même si parfois on voudrait s’évader. N’est-ce pas Catherine de Médicis qui disait : « Quand on a pas ce que l’on aime il faut aimer ce que l’on a ».

Dans votre roman le couple rencontre les problèmes existentiels d’aujourd’hui. Il échappe aux convenances ?
Un mari un peu macho, des commérages, un petit Nicolas qui m’intéresse, j’ai écrit une histoire de famille hors de mon cadre de vie. Au début je ne savais pas où mes personnages allaient m’emmener. J’aime cette idée de faire connaissance, on laisse de côté son confort parce que l’envie de découvrir est plus forte. Je suis marquée par les vraies personnalités même si elles m’étonnent.

Ce roman est un hommage à l’amour. Vous allez surprendre le lecteur…
On cherche tous à aimer et être aimé. Le couple est un écartèlement entre le conformisme et la liberté, entre la passion raisonnable et le rêve impossible. Entre deux il faut savoir pardonner et reconstruire ensemble.

On a l’impression que vous ne vous arrêtez jamais. Connaissez-vous des moments de mélancolie ?
Ce n’est pas de la tristesse c’est le temps qui passe si vite. Quand j’écris, ça jaillit comme ça, spontanément et très vite. J’aime ces moments de solitude avec ma plume. A chaque livre je renais différente.

Vos enfants vous font-ils des commentaires sur vos livres ?
Non… ils ont leur vie !

Votre prochain livre, un polar dans les hauts de Corrençon ?
Il sera sans doute différent…
 

 
Novembre 2016