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Interview : Jean-Charles Claude
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St-Barthelémy

Le Poids du Temps

Jean-Charles Claude
Jean-Charles Claude
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Attiré depuis sa tendre enfance par la feuille blanche, Jean-Charles Claude n’avait jamais ressenti le besoin de la remplir. A l’âge de 50 ans, une étrange métamorphose digitale l’invite à combler ce manque et à romancer sa vie durant sept longues années. Il va étaler sur plus de 1460 pages une trace, une empreinte qu’il laissera derrière lui pour les générations futures avec le sentiment d’avoir accompli le plus grand et le plus beau défi de sa vie.

Entretien avec Dany Schaer

L’Echo du Gros-de-Vaud. Pourquoi une telle œuvre?
Jean-Charles Claude.
Je n’ai pas eu le bonheur d’être père. Il fallait que je laisse quelque chose derrière moi. J’ai ainsi rempli deux choses essentielles sur cette terre, planter un arbre et rédiger un livre. Deux tâches incombant à chaque mortel avant de mourir selon le philosophe chinois Kong Fuzi

Quelle en fut l’inspiration ?
Un rêve insolite sans doute inspiré par le feuilleton français « Louis la brocante », la médaille oubliée. Dès mon réveil, j’ai senti que je devais absolument prendre la plume et étaler ma seconde vie. Une histoire liant noblesse, brocante et seconde guerre mondiale en Basse-Normandie, ma région natale.

Vous vous appuyez sur l’histoire de France ainsi que vos ancêtres sur 10 générations mais ce n’est pas une autobiographie ?
Non pas du tout, mais à travers l’histoire de mon pays et la partie romanesque j’ai inclus et transcris des scènes de la tendre jeunesse, ma chahutée adolescence et mon enrichissante vie professionnelle. Le roman permet toute liberté.

Vous parlez de vos ancêtres et des rencontres que vous avez faites au fil du temps notamment dans le cadre de votre vie professionnelle dans la restauration en utilisant des patronymes. Pourquoi ?
Appuyé sur la merveilleuse histoire de France, j’invente carrément un monde qui avec un peu d’imagination n’aurait demandé qu’à exister. D’une manière identique, pour saluer et honorer ma cité natale houlmoise Rânes, je m’accapare ses nombreuses associations communales, ses noms de rues, de lieux dits ainsi que ses cours d’eau qui, pour certains, ont baigné au sens propre comme au figuré mon enfance et mon adolescence.

Vous consacrez de nombreuses pages du 3ème tome à la Suisse et à ce petit village du Gros-de-Vaud où vous travaillez actuellement. Une étape importante de votre vie ?
Mon job à l’Auberge du Talent à St. Barthélemy c’est comme au théâtre, tous les jours un nouveau public. Si je parle de la Suisse c’est parce que j’y ai vécu plus longtemps qu’en France. Une manière de dire qu’avec mon permis C en poche depuis plus de 30 ans je me sens aussi Suisse que Français, si ce n’est plus. Ici j’ai trouvé un environnement idéal. C’est tellement plus sympa de se faire appeler Charly et non plus par ce traditionnel « garçon ».

Quatre volumes posés devant nous, l’écriture a occupé des années de votre vie et maintenant ?
Paradoxalement, bien qu’elle nécessite une indissociable solitude, l’écriture devient porteuse d’un message fraternel qui donne immédiatement l’envie d’aller un peu plus vers les autres. La vie ne se résume pas à courir après son existence. Peut-être ai-je trouvé mon chemin.


Le Poids du Temps par Jean-Charles CLAUDE, imprimé par Yannick Lainez-Bruges-Gironde, 2016


Février 2017

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Dany Schaer - Journaliste-photographe - Tous droits réservés ©2010-2024

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