Jenny Trolliet vit dans les hauts de Moudon à la limite du hameau de Corrençon. Elle
a 23 ans et poursuit une formation d’enseignante pour le degré secondaire à
l’Université de Fribourg. Elle publie son premier roman aux éditions 5 Sens. Le
roman et son héroïne Cléa partent à la recherche de ce quelque chose qui leur
échappe. Se découvrir et trouver le sens de sa vie. Un livre délicieusement
dérangeant.
Un entretien avec Dany Schaer
Echo du Gros-de-Vaud. Comment est né ce premier roman ? Jenny Trolliet.
J’ai toujours aimé écrire mes réflexions sur la vie. Je suis passionnée par le
développement personnel. J’ai eu envie de partager ma vision de la vie.
Cléa dans le livre est une jeune femme naïve, optimiste. Est-ce plus facile de
parler des choses de la vie en profitant du pouvoir d’un personnage auquel on
confère ses propres préoccupations ? Mon personnage me ressemble mais ce
n’est pas moi. Dans un roman je peux inventer des choses, des éléments de vie qui me
correspondent tout en prenant du recul.
Dans sa vie tranquille entre son fils et le gros matou attachant votre personnage
subit un réveil brutal ? J’ai levé le voile sur la perte de nos certitudes
pour découvrir qui l’on est vraiment. La prise de conscience que tout à coup tout
peut basculer et que l’on peut tout perdre.
Entre amours de confort et l’homme de passage, la femme peut-elle se suffire à
elle-même ? Les relations amoureuses sont-elles essentielles? Je me pose la
question si l’on est vraiment fait pour la vie à deux. Il faut d’abord trouver un
sens à sa propre vie et l’autre passe au second plan.
Obélix reste l’élément stable dans la maison de Cléa. Une stabilité essentielle
pour se construire et se comprendre ? Le chat par son calme et sa sérénité
positive ne juge pas. Il est là simplement. On peut tout lui confier.
L’environnement est important il permet de prendre le temps de se retrouver.
L’animal est très important pour moi.
Votre roman est-il un message à la jeunesse en perte de repère ? Je suis
contre toute forme de violence et la compréhension de soi tout en observant la
beauté qui nous entoure peut aider à vivre. Ne pas reporter sur les autres nos
problèmes mais se pencher sur soi pour trouver les solutions. Savoir prendre le
temps de découvrir la bonté qu’il y a en chacun de nous.
Comment avez-vous vécu l’écriture de ce premier livre ? Après plus d’un an
d’écriture je me sens plus libre et mon imaginaire travaille sans relâche et sans
que je m’en rende vraiment compte. Je sens et j’exprime des choses qui sont en moi.
C’est une expérience qui m’a enrichie.
La sortie d’un premier roman un moment de stress ou de joie ? C’est un
grand moment qui donne un message de sérieux. Lorsque l’on passe les critères de
sélection et qu’on vous dit que votre ouvrage est accepté c’est comme un soleil dans
la vie. Quand j’ai tenu mon premier roman entre mes mains j’ai su que je continuerai
à écrire. C’est une joie de partager et l’écriture une passion qui occupe mon
quotidien.
Jenny Trolliet, « Friser le soleil », Editions 5 sens, Genève, août 2017
Dany Schaer
Octobre 2017
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