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Interview : Kevin Grangier

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Vaud

Kevin Grangier : "Avec l’UDC ce fut l’évidence"
 

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A la conquête des futures élections, le parti se dote d’un homme au tempérament de leader. Le nouveau Secrétaire général de l’UDC Vaud, politicien à l’aise dans son rôle, père de deux enfants, voit grandir plus que jamais son amour pour la Suisse. Porter l’étiquette "UDC" Kevin Grangier avoue en être fier. Pour en parler il nous donne rendez-vous dans son fief, rue de la Louve, à quelques marches du Parlement vaudois. Là où députés de la ville et de la campagne se croisent et s’efforcent de gagner en visibilité.

Entretien avec Dany Schaer

Le Nouveau Pays Vaudois. Comment avez-vous vécu votre enfance ?
Kevin Grangier.
Très agréablement dans un village de campagne entouré de parents aimants et de deux frères cadets. Dès mon plus jeune âge, Lisette ma grand-mère maternelle, m’a fait découvrir la Suisse, son histoire, ses légendes, ses paysages. Je me disais quand je serai grand je défendrai tout ça.

A seize ans et demi vous avez créé les Jeunes UDC Vaud. Pourquoi cet intérêt pour l’UDC ?
Je crois que la Suisse a dessiné une croix blanche sur mon cœur. Quand j’ai compris ses capacités, son rôle et ses ambitions, j’ai été intéressé à concevoir quelque chose pour le parti UDC. Je n’ai donc pas hésité. C’était un projet fascinant ! Montrer que l’on peut être jeune et engagé, que le patriotisme n’a rien de ringard. Je me sentais porté par le vent.

Après six ans passés à l’UDC Suisse à Berne, la Romandie vous manquait ?
Quand même un peu. J’aime le pays dans son ensemble, mais on a toujours un pincement au cœur pour la terre qui nous a vus naître.

L’UDC Vaud s’est égarée un temps dans les sables mouvants de querelles internes. Ça va mieux ?
Ce que je souhaite, c’est pouvoir canaliser les énergies et les ambitions de chacune et chacun. C’est un peu comme le sélectionneur d’une équipe de foot qui doit faire en sorte que les rôles se dynamisent grâce à une saine concurrence entre ceux qui sont sur le terrain et ceux qui veulent y entrer.

Y a-t-il un dénominateur commun entre l’UDC des villes et celle des campagnes ?
Oui, c’est l’amour de la Suisse. Nous sommes un petit pays et nous devons nous battre pour défendre nos valeurs. Que l’on soit citoyen d’un village de campagne ou de Lausanne, l’UDC est garante de cette Suisse forte.

Quelle est votre démarche pour créer la cohésion entre les sections ?
Tendre l’oreille et écouter avec humilité. C’est un engagement dans le temps qui nous permettra de construire ensemble l’UDC Vaud de demain. Chacun de nous doit avoir le courage de se regarder dans la glace et de se demander ce qu’il peut faire de plus pour la Suisse.

Trouvez-vous le parti aussi séduisant que dans vos jeunes années ?
Chaque programme politique est animé par une certaine logique. Si on prend le temps de lire le programme de l’UDC en profondeur, on observe que l’être humain, dans sa dignité de citoyen libre, est la logique qui anime la politique de notre parti. Et en cela la philosophie de l’UDC est restée séduisante, unique et fidèle à ses principes.

Est-ce que l’on n’a pas tendance à trop minimiser l’influence des médias ?
Les gens sont submergés d’informations. Comme parti nous devons arriver à nous démarquer de ce flux perpétuel et il nous appartient de mettre en place le dispositif permettant la communication de nos objectifs. Ne pas cacher la vérité et se distinguer dans une foule d’informations est un vrai défi pour un parti politique.

Peut-on considérer que l’on entre dans un optimisme souriant avant l’échéance des prochaines élections ?
J’accepte volontiers cette image et je la considère comme étant une responsabilité supplémentaire à assumer. Je suis ici avec beaucoup d’humilité et beaucoup de motivations. J’ai acquis un savoir-faire à l’UDC Suisse ainsi qu’au sein de l’armée. Nous avons rendez-vous avec l’histoire de notre pays l’année prochaine et on ne peut pas se défiler. Nous devons rester forts.

Ce métier peut être dur et cruel. Certaines conditions vous font-elles perdre vos moyens ?
J’arrive à prendre du recul et j’ai la chance d’avoir une famille et des amis qui me permettent de me ressourcer. Je me sens dans un état d’esprit très positif tout en restant conscient des difficultés. Il faudra se battre pour faire appliquer ce que le peuple a voté mais l’enjeu en vaut la peine et je profite de cet engagement avec enthousiasme. Je vis ma passion tout en sachant qu’un jour il faudra savoir passer la main et laisser la place à d’autres.

Votre paternité récente influence-t-elle votre regard sur le monde ?
Devenir père était ce que je souhaitais le plus et j’aime ce rôle. Cet état renforce mes convictions et m’ouvre l’esprit à une autre compréhension du monde.

Lorsque vous déposez votre casquette de Secrétaire général, êtes-vous sensible à la littérature ?
Je lis le plus possible. Actuellement je découvre un ouvrage en trois volumes sur la vie de Jésus que le pape émérite Benoît XVI a écrit. La littérature religieuse m’a toujours séduit.

A votre avis existe-t-il une culture de droite et une culture de gauche ?
Il existe une "vision" différente de la considération que l’on porte à la dignité humaine. La Suisse, en accordant les droits populaires, rend hommage à l’intelligence – et donc à la dignité – de chaque citoyen, c’est une vision qui reconnait à nous tous la capacité d’être acteur de notre propre destin. La vision de gauche ne reconnaît pas cette vision-là. Et à mes yeux, la dignité de chacun de nous n’est pas négociable.

Paru dans Le nouveau Pays Vaudois, octobre 2014

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Dany Schaer - Journaliste-photographe - Tous droits réservés ©2010-2024

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