Entrée générale du site

 

Interview : Stéphane Haenni

Page précédente

Page suivante

Mézières

Stéphane Haenni, un talent en culotte de toile
 

Retour Retour



Après sa seconde place lors de la finale de la Fête cantonale vaudoise à Villars-le-Terroir le lutteur du Club de Haute-Broye est sélectionné pour la Fête fédérale de lutte suisse 2013 à Berthoud dans l’Emmenthal du 30 août au 1er septembre. Brillant parcours pour le jeune boucher à l’aise dans son rond de sciure.

Interview Dany Schaer

La lutte une histoire de tradition ?
J’ai débuté à Oron-la-Ville avec mon cousin à l’âge de 8 ans dans le club de Haute-Broye et j’ai tout de suite été séduit par ce sport. J’aime l’ambiance et l’esprit entre les lutteurs.

Vous avez 22 ans et déjà un beau palmarès. Votre place au sein du club ?
Cette année je suis sélectionné pour la Fédérale de Berthoud donc les attentes sont fortes. Le bilan de cette année est bon et j’espère rester sur les rangs jusqu’au dimanche. Je ferai tout pour donner le maximum et réussir les quatre passes le samedi et réussir celles du dimanche.

Autour du rond on entend les gens crier, encourager, quel effet ça vous fait ?
On est dans notre monde et on ne les entend pas vraiment. Juste parfois des conseils me parviennent à l’oreille.

Avez-vous un modèle ?
Kilian Wenger était le roi des lutteurs 2010 à Frauenfeld. C’est un fantastique lutteur et avec un très bel esprit sportif. Et en plus, il est aussi boucher.

Que vous apporte ce sport dans votre vie?
La lutte m’a aidé dans mon travail de boucher qui est aussi très physique. J’aime être dehors et pratiquer ce sport me libère l’esprit et développe la maîtrise de soi. En dehors du rond on est copain et pendant la lutte on ne pense qu’à ses prises.

Durant le combat l’effort est intense. Qu’est-ce qui fait soudain la différence ?
La taille joue un rôle et le fait de réaliser une prise inattendue. C’est pourquoi normalement lors de la fête fédérale on évite les luttes entre sportifs du même canton. Sinon on se connait trop, on s’entraîne même ensemble.

Votre avenir dans ce sport vous le voyez comment ?
Apprendre plus de prises tout en sachant que l’on ne peut pas être excellent dans tous les combats. Cela dépend aussi du gabarit, du poids du lutteur et de son ingéniosité à utiliser les prises le mieux possible et au bon moment. Après on verra mais je ne deviendrai pas lutteur professionnel. Toutefois, on peut à un certain niveau envisager baisser son taux d’activité pendant un temps pour s’entraîner davantage et participer à toutes les fêtes de lutte.

Qu’est-ce qui vous énerve le plus dans le rond ?
Les coups bas, ce qui arrive malheureusement de temps en temps. Mais l’arbitre veille et ces personnes sont vite repérées.

Votre plus beau souvenir ?
Ma première couronne à Charrat-Fully. J’avais 18 ans. C’était un moment magique. Et ma première participation à la Fédérale de Frauenfeld en 2010.

Les lutteurs, des costauds au cœur tendre ?
Je crois que l’on peut dire ça. Il y a entre nous beaucoup de respect et d’amitié. Ce n’est pas qu’une question de gros bras et de couronne.

Paru en juillet 2013

Retour

Page précédente

Dany Schaer - Journaliste-photographe

Haut de page