De Morges à Echallens
Pascal Dessauges, son nouveau bonheur de Préfet
Dans son bureau de la place Saint-Louis, le Préfet du district
de Morges s’apprête à faire ses valises pour le retour au
bercail. Il succédera à Marc-Etienne Piot à la Préfecture du
Gros-de-Vaud, le 1er avril prochain. Contact facile, style
décontracté chic, l’homme séduit par ce côté franc, naturel et
spontané. Epanoui dans sa fonction officielle sur les bords du
Léman, un district où il faut apprendre à jongler entre ville et
campagne, il raconte cette riche expérience qui aura duré un peu
plus d’un an. Une courte période qui lui a permis de constater
que les problèmes de société sont semblables d’un district à
l’autre.
Interview Dany Schaer
Un regret de quitter votre bord du lac?
Un peu, c’était une expérience très enrichissante. J’ai
bénéficié d’un accueil chaleureux, d’une entente parfaite avec
ma collègue Andrea Arn, qui était nouvelle à cette fonction elle
aussi. Nous nous sommes partagés le travail en thèmes et non pas
de façon géographique ce qui m’a permis de rencontrer des gens
de tout le district. C’est une superbe région riche de par sa
diversité et son dynamisme.
On a beaucoup parlé de votre candidature au Conseil d’Etat,
finalement le destin a bien fait les choses?
Je suis un homme heureux et j’ai trouvé la profession qui me
convient. Mon expérience de syndic de Naz, de colonel à l’armée
et d’agriculteur me permet de sentir les besoins d’une
collectivité et de mesurer les intérêts et besoins de l’ensemble
d’un district.
Quelles sont les qualités d’un bon préfet ?
Participer, s’engager pleinement et aimer les gens. Avoir
une bonne connaissance des structures politiques du canton. Etre
à l’écoute et être ferme dans ses décisions tout en ayant une
forte capacité de propositions.
Comment peut-on définir le rôle du préfet de Morges ?
Il est le représentant du Conseil d’Etat dans le district et
fait respecter les décisions et en même temps il est le témoin
de ce qui se passe dans sa région. Un acteur important de la vie
sociale, culturelle, économique et structurelle. De part son
activité il mesure le pouls d’un district qui doit faire face à
de nombreux défis pour l’avenir.
Vous étiez président d’un parti de droite, est-ce que la
politique a encore sa place dans votre fonction de préfet ?
On est préfet pour toute la population et la politique doit être
en retrait. Maintenir de bons contacts avec tous les partis
politiques sans pour autant renier ses convictions. Etre ouvert
au dialogue sans imposer ses vues.
Votre regard sur les problèmes de sécurité ?
C’est une question que l’on retrouve dans tous les
districts. L’évolution de la société demande beaucoup plus
d’attention et de suivi. Les agglomérations n’échappent pas à
cette problématique et Morges est très attentive à ne pas se
laisser déborder notamment dans le quartier de la gare.
Qu’avez-vous apporté dans votre bagage d’homme de la terre?
Une richesse je crois au niveau des contacts dans les
villages. J’ai la sensibilité des « Jeunesses campagnardes » et
des petits miracles qui vont avec, notamment le sens de la fête,
du bénévolat, du partage et de l’organisation. C’est un état
d’esprit dont la ville s’inspire par quartier ou rue. Nous avons
dans la richesse de nos expériences des valeurs à transmettre.
Les moments forts de cette vie citadine ?
La réunion des députés du district de Morges qui aura lieu
durant le premier trimestre 2013 ainsi que le repas en commun
des communes visitées. Deux traditions du Gros-de-Vaud qui ont
été bien accueillies bien que nouvelles pour le district de
Morges. Et comme je n’aime pas la monotonie j’ai évité
l’enfermement dans la Préfecture en préservant du temps pour
l’extérieur. Une façon de se lever le matin avec l’idée d’un
bonheur à venir.
Dany Schaer
Paru dans Clin d’Oeil , février 2013
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