Froideville

Jean-François Thuillard,
l’homme fort de l’UDC Gros-de-Vaud

En l’espace d’une année, le municipal et vice-syndic de Froideville est élu député au Grand Conseil, président de la section UDC Gros-de-Vaud et vice-président de l’UDC Vaud. Un parcours sans faute qui place Jean-François Thuillard sur le devant de la scène politique dans le district du Gros-de-Vaud.
Le politicien a géré pendant dix ans l’aménagement du territoire d’une commune qui subit un développement important. En charge des dicastères « Forêts et domaines » et « Ecoles et constructions scolaires », l’expérience est son atout majeur, à tel point qu’il se permet tous les rêves.

Entretien avec Dany Schaer

Quel est votre état d’esprit à l’heure de la consécration ?
Tout a été si vite que c’est un peu déstabilisant. Je suis conscient que les gens ont des attentes et que le vrai défi commence maintenant après les premières heures d’euphorie. Lorsque j’ai entendu une personne dire : "On voit qu’il fait ça avec le cœur", j’ai ressenti une grande vague d’émotion. J’avoue que pour un agriculteur cette confiance est gratifiante.

Le hasard a-t-il joué un rôle dans cette fulgurante ascension politique ?
Je n’avais rien planifié, les opportunités se sont présentées et elles m’ont incité à être réactif. Il faut croire que c’était le bon moment.

Pourquoi défendez-vous mordicus les idées de l’UDC ?
Le parti a un programme qui correspond à mon caractère. J’ai toujours baigné dans cette culture. Tout jeune j’entendais parler du PAI à la maison, aujourd’hui je suis l’évolution avec l’UDC et je me sens à l’aise avec sa direction et ses membres. Je ne changerai jamais de parti.

Est-ce difficile de passer du côté du pouvoir ?
L’Exécutif correspond à mon tempérament. Prendre les décisions pour que les dossiers avancent dans un esprit d’ouverture et de dialogue. Je crois avoir un esprit décisionnel et un sens des responsabilités suffisant pour répondre aux attentes de ceux qui m’ont placé à ces fonctions.

Vous faites partie de l’équipe chargée de préparer les prochaines élections cantonales. La reconquête du siège UDC perdu au Conseil d’Etat Vaudois est-il un objectif?
Absolument, nous avons notre place au sein du Conseil d’Etat vaudois. Nous devons dès maintenant nous préparer pour cette échéance et opter pour une attitude claire et commune. Nous devons trouver un candidat volontaire et soutenu par l’ensemble du parti. Une condition essentielle pour être crédible.

Jean-François Thuillard, un style différent, comment vous définissez-vous ?
Un homme sur qui l’on peut compter. Je ne suis pas "carriériste" mais disponible pour la collectivité. Tous les lundis à 17h30, notre syndic de Froideville nous rappelle que nous sommes élus pour défendre les intérêts de notre commune. Je pense que c’est un rappel qui n’est pas vain et je suis d’accord avec ce principe.

Encore un peu de temps pour la famille et les loisirs ?
Les moyens techniques modernes permettent de s’organiser. Mes fils jouent du hockey et nous sommes, ma femme et moi, des fervents supporters du LHC. Le portable me permet d’utiliser toutes les petits moments entre les trajets, les attentes, les pauses. Ainsi les dossiers me suivent et je ne perds pas de temps. Par contre j’ai dû arrêter la musique. J’ai joué de l’Euphonium pendant plus de 30 ans et je fais toujours partie de la Fanfare du Jorat à Mézières mais en mode pause. La musique m’a permis de voir les quatre coins de la planète sauf l’Australie.

Pour me ressourcer ? Etre sur la moissonneuse batteuse la nuit ou le tracteur au temps des labours. C’est un sillon de poésie au coeur de la vie.
 

 
Paru dans l’Echo du Gros-de-Vaud, avril 2013