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Exposition: Maison de la rivière
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Tolochenaz

Cistude et Libellules, naïades de nos étangs

Cistude et Libellules, naïades de nos étangs - Maison de la rivière, Tolochenaz, mai 2018. Par Dany Schaer - Journaliste-photographe
Cistude et Libellules, naïades de nos étangs - Maison de la rivière, Tolochenaz, mai 2018. Par Dany Schaer - Journaliste-photographe

La Maison de la rivière consacre une exposition aux libellules et à la cistude d’Europe, seule tortue indigène de Suisse. Elles sont les représentantes des milieux humides dont elles dépendent, un type d’habitat fragile et magnifique. Une invite à la contemplation et à la préservation.

Du 24 mars au 31 octobre l’exposition tous publics « Naïades de tout l’étang » est emblématique des milieux aquatiques. Pour les deux commissaires Albertine Roulet et Charlotte Ducotterd, biologistes spécialistes respectivement des insectes aquatiques et des tortues, cette visite est un moyen de sensibiliser la population à la beauté, mais aussi à la fragilité des écosystèmes humides. « De multiples facteurs ont eu raison de près de 90% des zones humides du Plateau depuis le XIXe siècle : drainages, urbanisation et canalisations sont les menaces les plus directes sur ce type d’habitat», commente Albertine Roulet. « La Cistude d’Europe, unique tortue indigène en Suisse, est menacée d’où l’importance d’étudier son régime alimentaire et ses lieux de ponte pour optimiser la réintroduction de l’espèce dans le pays », explique Charlotte Ducotterd, doctorante qui consacre une thèse, conjointement à l’UNIL et à la Maison de la Rivière, afin de proposer une stratégie de conservation de la Cistude à l’échelle nationale. Un travail qui s’inscrit dans une suite au programme (projet Emys) lancé en 1999 par le Centre de Protection et Récupération des tortues de Chavornay, fondé par son père Jean-Marc Ducotterd.

L’exposition présente aussi une application «Libelull ‘ID », développée par la Haute Ecole du paysage, d’ingénierie et d’architecture (HEPIA) permettant d’identifier les différentes espèces de libellules grâce à des critères accessibles à un large public. « On commencera pas distinguer les libellules « vraies » de leurs cousines les demoiselles. Cette application propose des itinéraires d’observation dont l’un passe par ici. Des jumelles sont mises à disposition pour observer les insectes vivant dans les deux étangs », explique Albertine Roulet, chargé également de la communication de la Maison de la Rivière.

L’origine des tortues. Elles ont connu les dinosaures et traversé toutes les crises climatologiques. Les premières tortues sont apparues il y a environ 220 millions d’années. « Des tortues d’eau douce déjà dotées de toutes les caractéristiques de nos tortues actuelles. À cette époque, la famille des tortues étaient très diversifiée et avait colonisé le monde entier, comme aujourd’hui » relate Charlotte. Leur origine reste toutefois incertaine : génétiquement proches des Crocodiles et des Oiseaux, les formes intermédiaires pouvant démontrer quels étaient les ancêtres des tortues n’ont pas encore été trouvé.

Libellules, une vie entre deux mondes. Il y a 340 millions d’années, en plein Carbonifère, une jungle fantastique occupait la Terre dans un climat humide et chaud. Les ancêtres des libellules, seuls animaux volants de l’époque, régnaient en maître dans les airs. Appelés Protodonates, ces insectes pouvaient mesurer jusqu’à 70 cm d’envergure ! Avec les Ephémères, ils représentent les premiers invertébrés volants, mais surtout les plus grands qui aient jamais vécu. « Chez les libellules, tout est une question de territoire. Les mâles sélectionnent une zone favorable avant de trouver une partenaire. Une fois l’accouplement « en cœur » terminé, la femelle doit trouver un site de ponte approprié dans le milieu aquatique. L’œuf deviendra larve, un redoutable prédateur des eaux troubles. Quelques mois à quelques années plus tard, elle quitte finalement l’eau pour le ciel et se transforme en libellule adulte, une prodigieuse voltigeuse des airs. On peut dire que les libellules passent la majorité de leur vie dans l’eau, contrairement à ce que l’on pourrait penser », explique Albertine Roulet.

La Maison de la Rivière, exposition Naïades de tout l’étang, du 24 mars au 31 octobre 2018. Commissaires Charlotte Ducotterd et Albertine Roulet

www.maisondelariviere.ch ; ch. du Boiron 2, 1131 Tolochenaz. Tél. 021 546 20 60

Dany Schaer

Mai 2018

Cistude et Libellules, naïades de nos étangs - Maison de la rivière, Tolochenaz, mai 2018. Par Dany Schaer - Journaliste-photographe
Albertine et Charlotte
 

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