L’exposition « Dix Millions d’Ecailles, présentée à l’Estrée,
évoque le passage, le changement, le renouvellement. Il y a
quelque chose qui cherche un autre accomplissement, une plus
forte réalisation, son vrai visage, sa stature parfaite, son
émergence, sa liberté. Cette exposition est également constituée
d’éclats d’écriture et de miroitement de phrases qui cherchent à
consumer le réel, car il appartient à la perception de
pulvériser le monde. Le feu est une joie.
« Sur cette terre-reptile où le réel s’est consumé gisent au
sol mes écailles déchirées » Thierry Kupferschmid
Un artiste que l’on découvre au fil des pages et des toiles, des
vidéos et objets. Une exploration de l’espace d’exposition dans
une mise en scène du corps mis à nu, souvent dans un milieu où
l’eau se présente comme épreuve sensorielle. Pour le visiteur,
ces performances ou expériences laissent une grande liberté à
l’émotion. Fascination, répulsion, la limite entre réalité et
fiction se confond dans une fascinante transformation des formes
en développant l’idée de l’homme animal.
Né en 1970 à Lausanne, Thierry Kupferschmid travaille à Lausanne
et à New York. Ses œuvres ont été exposées en Suisse et à
l’étranger. Dans les années 1990, l’œuvre de l’artiste a évolué
à travers différents moyens d’expression, Après avoir formé son
regard par une longue pratique de la peinture, il s’ouvre
progressivement à d’autres mediums en travaillant les matières
jusqu’à sortir de la surface place de la toile. Il crée des
objets en aluminium, verre, silicone ou caoutchouc et explore
l’espace. Par la suite ces objets sont confrontés au corps
propre de l’artiste qui a, dès l’adolescence, recherché l’effort
physique extrême. Il travaille avec un graphiste qui
photographie ses actions et crée des vidéos qui permettent de
porter un nouveau regard sur son travail corporel.
Dany Schaer
Octobre 2015
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