Entrée générale du site

 

Exposition: Robert Compaoré

Page précédente

Page suivante

Ropraz à l’Estrée

Le jouet africain, de la récup à la dignité
 

Retour Retour


Robert Compaoré de Ouagadougou, Burkina Faso, présente ses jouets, facette de l’expression artistique africaine. Ces objets comme produits d’un art de recyclage, sont l’expression d’une fascination pour les moyens de transport en travaillant le métal des boîtes usagées. Ces petites sculptures sont le résultat d’une alchimie du subtil et de l’extraordinaire. Un regard sur les choses jetées par les uns qui enrichissent les autres.

Les jouets du hasard ? On pourrait le croire. A l’énoncé de son histoire, le fabricant de jouets débute suite à la question d’un touriste allemand. « Qui fabrique ces jouets ? » Depuis, Robert Compaoré dans son atelier de Ouagadougou, en fait un métier et se met à les fabriquer selon des inspirations diverses. Les matières premières sont achetées dans les commerces locaux ou aux ramasseurs qui trient les décharges. Canettes, bouchons, fil de fer ou encore boîtes de conserves deviennent œuvres d’art. Mais cela lui importe peu que ce soit de l’art l’essentiel est de vivre de ces créations et apporter quelques sous à d’autres dans une filière du jetable. Un job reconnu bien au-delà des frontières.

Les acheteurs sont des amateurs d‘objets simples et authentiques. Une nostalgie aussi de la pièce unique. Des petits chefs-d’œuvre qui sortent de la grande distribution sans charme. Plonk & Reponk, Jacques et Hubert Froidevaux, sont le relais indispensable. Pour apporter un peu de fantaisie à cet artiste qui n’est jamais venu en Europe, ils lui procurent des catalogues, des documentaires et des films. Un univers que Robert Compaoré transforme à son idée. De boîtes de conserve, bouchons ou fil de fer des créations naïves sortent de son atelier où il travaille avec son frère. Des africains sortis de l’enfance qui ont découvert la fabrication de jouets à partir de matériaux de récupération comme source de revenus. Des objets qui trouveront place sur le dressoir ou dans la bibliothèque de nos salons européens. Un clin d’œil complexe sur la mondialisation et notre regard sur l’utilisation de rebuts et de déchets. Les choses jetées par les uns enrichissent les autres. Une reconquête du respect et de la dignité qui a pris naissance dans la lutte pour la survie. Ces créations défient l’éphémère et donnent la première place à la dernière des choses.

Une exposition en collaboration avec Plonk & Replonk « On verra ça, on verra ça, on verra ça ». Fondation l’Estrée, rte de Bourg-Dessous 5, Ropraz. Exposition du samedi 18 janvier au lundi 17 févier 2014. Ouvert tous les jours sauf le mardi de 14h à 19h.

Dany Schaer
 

Retour
Bateau
Retour
Vespa
Retour
Vélo

Page précédente

Dany Schaer - Journaliste-photographe - Tous droits réservés ©2010-2024

Haut de page