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Exposition à l'Estrée / Décembre 2009

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Ropraz - Estrée

Jeux de la goutte d’eau

Louise Beetschen et Anita Porchet s’unissent le temps d’une exposition à l’Estrée. Par la maîtrise de l’eau, les deux artistes nous parlent d’encre de chine et de sable, de papier de soie et de verre, de tableaux et de miniatures en horlogerie.

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Jeune-fille à la perle J. Vermeer
Peinture Anita-porchet
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Louise Beetschen


Encre de chine, papier, eau et pinceau font partie de l’univers de Louise Beetschen depuis fort longtemps. Son carnet de route est multiple, il reflète les joies, les peines, les craintes et les espoirs. Tel un journal intime qui se dévoile par petites touches sombres, ses tableaux format cartes postales semblent enchainés les uns aux autres comme un puzzle géant. Ils nous racontent les paysage, les ombres et silhouettes qui se fondent dans l’imaginaire d’une vie.

Passionnée par la trace et l’empreinte, l’artiste explore les nuances, les lumières du noir de l’encre de chine et cherche sur le papier la meilleure manière de les révéler. Au bénéfice d’une formation Arno Stern depuis 1993, Louise Beetschen vit à Maracon et anime à temps partiel un atelier d’expression par la peinture et le modelage dans une école d’enseignement spécialisé. Elève de Jean Sahli à Corseaux, cela fait dix ans qu’elle s’initie à la calligraphie chinoise. Un coup de cœur pour une technique exigeante et goût de l’esthétisme. « Je me sens libre avec les nuances du noir ».

Anita Porchet habite Corcelles-le-Jorat et travaille pour les grandes marques horlogères. Elle réalise des peintures miniatures au pinceau telle une toile de peintre. Lorsqu’elle s’intéresse aux décors en émail elle n’a que douze ans. Elle apprend le métier avec son parrain, un graveur émailleur. Plus tard elle poursuit les cours des Beaux-Arts à Lausanne. « J’ai poursuivi l’apprentissage de cet art avec une enseignante titulaire de la spécialité à l’Ecole des arts décoratifs de Genève. Après la fermeture de sa classe en 1970, elle exerçait dans son atelier et j’ai toujours aimé cette atmosphère de l’atelier ». Si l’intérêt pour l’émail est à la mode, il faut distinguer la peinture miniature des autres décors en émail. Il faut une longue expérience pour devenir un peintre miniature sur email digne de ce nom. La peinture miniature s’est développée dans le sillage de l’horlogerie et Anita Porchet rend hommage aux grandes marques qui sont attachées à préserver le métier.

L’émail est du verre transparent coloré à l’aide d’oxydes métalliques qui, déposé sur une plaque de métal et porté à une température de 800 à 1200 degrés fond, se vitrifie et devient inaltérable. Associé depuis l’Antiquité à la bijouterie l’émail s’impose dans la décoration de montres apparues sous la Renaissance. Emailler est une alchimie délicate. Un jeu entre l’eau et le feu.

Dany Schaer
Paru dans le Journal de Moudon, décembre 2009

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Dany Schaer - Journaliste-photographe - Tous droits réservés ©2010-2024

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