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Exposition: Marie-Louise Vuffray

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Bofflens

L’aquarelle pour vivre en harmonie

Marie-Louise Vuffray, naturopathe, musicienne et aquarelliste, expose ses toiles dans la grange de sa maison. Après avoir renoncé à la musique en raison de sa maladie, la peinture reste son refuge, un présent qu’elle tient à bout de pinceau inspiré des joies et tristesses qu’elle découvre lors de ses voyages.

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Bofflens est un petit village situé au pied du Jura à l’abri des turbulences. La maison légèrement en retrait est entourée d’un jardin, fleurs et arbustes s’entrelacent avec grâce. Une lumière de fin de journée donne au lieu une magie bien particulière et l’artiste parle de ce jour où tout semblait s’être arrêté : « En 1984 j’ai appris que j’avais une sclérose en plaques. Un choc qui ne vient pas seul, cette même année j’ai perdu mon emploi et mon couple a volé en éclats. Que dire, que faire, comment continuer la route ? J’ai choisi de me battre et entreprendre une formation de naturopathe. Mes enfants étaient mon unique motivation et un nouveau destin s’ouvrait à nous ».

Si l’on regarde les aquarelles de Marie-Louise Vuffray, on devine que l’Orient n’est pas loin. L’artiste a découvert l’Inde avec sa fille Michèle qui l’a conduite là où les plus pauvres n’ont guère de chance d’échapper à l’indifférence. Ensemble elles créent une petite école de couture destinées aux jeunes filles démunies. Une chance pour elles d’échapper à la prostitution. « Sur place, les enfants nous avaient surnommées Didi Marie et Didi Michèle. Parfois, je me dis que ma souffrance est peut-être ce qui m’a permis de mieux comprendre la leur ». Deux livres Bizou India tome I et II témoignent de ses rencontres avec les larmes et l’espoir d’un avenir différent.

La musique tient une place importante dans la vie de Marie-Louise Vuffray : « J’étais organiste au culte du dimanche à Penthaz, Penthalaz et Bofflens. La maladie me faisait trop souffrir j’ai dû arrêter, un moment difficile. Alors de temps en temps je joue à la maison quelques notes pour les oiseaux sur mon orgue électronique ». Et l’artiste évoque aussi ses ambitions politiques. Membre de l’Union démocratique du centre (UDC), elle ne supporte pas les idées toutes faites, les clichés gratuits. « Je déteste que l’on critique mon pays et avec ce que j’ai vu et appris pendant ces années passées en Inde je crois pouvoir affirmer que l’on a beaucoup de chance de vivre dans le nôtre. Les personnes qui sont accueillies en Suisse doivent respecter notre sensibilité et s’adapter à notre mode de vie. Une terre d’asile n’est pas une terre à conquérir mais bien à respecter. Ainsi nous pourrons vivre en paix et en harmonie ».

L’aquarelliste nous propose une sorte de voyage intérieur : «Ma valise est pleine de ces petits bonheurs qui font que ma sclérose en plaques est devenue un incident de parcours, une fatalité que je porte en moi comme un bienfait qui m’a obligé à me surpasser».

Dany Schaer

Paru dans l’Echo du Gros-de-Vaud et Le Pays Vaudois, 2009

Prochaine Exposition « Lumière, éveil de la conscience » à découvrir dès le 15 janvier 2010 à la Galerie Marie-Louise Vuffray à Bofflens.
Avec des photos de Philippe Kunz, Ivana Robert et Catherine Grangier. Renseignements 079 215 39 67

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Dany Schaer - Journaliste-photographe - Tous droits réservés ©2010-2024

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